Bernard Merle présente sa démarche artistique jusqu’au 10 juillet

Bernard Merle expose depuis 1990 son travail personnel (Lyon, Paris, Séville) et est affilié à la Maison des Artistes depuis 1994. De l'esquisse au dernier geste, ses toiles se métamorphosent à la façon des nuages dans le ciel. Ce qui demeure c'est l'alphabet de la couleur et de la touche pour dire ce qui l'entoure et l'emplit, et qui va, qui vagabonde des fleurs d'iris aux yeux de Lise et des chevaux aux ramures du chêne.

« À longueur de temps, année après année, au gré des changements de saisons ou de regard, je reviens sur mes peintures, je ne peux pas m'empêcher d'ajouter ou d'effacer, de tordre ou de raidir, ici ou là.

Les peintures se défigurent, se recomposent, se contorsionnent ou s'assagissent, s'encanaillent ou s'enferment dans le monacal. Il est bien rare qu'elles commencent et s'achèvent mues par le même élan, c'est une grâce qu'elles m'accordent rarement. Le '' repentir '', l'hésitation sont devenus leur raison d'être. Les élans impétueux sans cesse contredits par un regard en arrière par-dessus l'épaule finissent quand même par trouver - pas toujours - leur rythme syncopé de tango. Une « détermination hésitante »' en quelque sorte. Peut-être...Une fois la dernière couche passée on ne voit rien de tout ça, c'est dans l'épaisseur que ça se cache : il y a souvent un paysage sous un bouquet, une main derrière un vase, une jeune femme camouflée dans un tronc, un tronc changé en pied de table. Sur les toiles se croisent et s'entrecroisent des époques diverses, des essais visionnaires et des souvenirs vieillots, des villes au bord de l'aube ou de la nuit, des personnages pas tout-à-fait d'aujourd'hui, ni d'hier, ni d'ici avec leurs costumes de théâtre ambulant et leur regard tendu au loin ou rentré en-dedans. À la sortie il m'est bien difficile d'y voir clair dans ce fatras de sujets abordés.’

À vrai dire le vrai thème toujours repris, le thème récurrent c'est celui du temps qui passe et de mon inconstance, celui du temps qui détisse et retisse, à qui je donne du fil.

L’exposition est visite jusqu’au dimanche 10 juillet à la galerie Mary-Ann. Elle est ouverte les mardi, jeudi et vendredi de 14 h 30 à 18 h 30, le mercredi de 10 h à 12 h et de 14 h 30 à 18 h 30, le samedi de 10 h à 13 h et de 13 h 30 à 18 h. Présence de l’artiste le dimanche 10 juillet de 10 h à 17 h.

Entrée libre.