Actualisé : les précisions sur la position des élus Mâcon citoyens

 

C'est en février 2019 que l'Agglomération Mâconnais-Beaujolais avait acté le lancement des études préalables à la création d'une zone d'aménagement concertée sur le périmètre de l'ancienne darse Nord pour l'opération Saône digitale, destinée à accueillir les entreprises du futur. « Cité fluvestre d'activités numérique tertiaire, Saône digital est un parc économique dernière génération de 17,6 hectares, agrémenté de parcours sportifs, d'espaces de loisirs, lieux de détente et d'espaces de restauration pour accueillir les emplois de demain » peut-on lire dans la délibération qui a été soumise au conseil municipal lundi soir. 

Saône digital a aussi pour vocation d'être un lieu d'installation pérenne des entreprises de la Cité de l'entreprise située à proximité.

« Les études ont été menées » précise la délibération, et « ont permis d'engager la concertation publique ainsi qu'une étude d'impact soumise pour avis à l'autorité environnementale. »

L'avis du conseil municipal était sollicité ce soir sur la délimitation de l'opération, le programme de constructions et d'aménagement des voies, ainsi que le régime fiscal de la zone au regard de la taxe d'aménagement. Avis favorable et unanime ! « Nous approuvons » a déclaré le groupe de gauche Mâcon citoyens, « tout en restant vigilant quant à l'artificialisation des sols. Maîtriser le foncier, c'est très important. »

R.B.

 

 

L'intervention des élus de Mâcon citoyens, par la voix de Catherine Amaro

Nous approuvons ce projet de renouvellement urbain reposant sur la reconversion de friches industrielles dans l’idée claire de reconstruire la ville sur la ville,

Par ailleurs nous sommes particulièrement satisfaits que l’étude d’impact environnemental énonce enfin clairement les problèmes de pollution du site, notamment au niveau de l’ancienne usine Essex.

Nous vous avions interpelé dès 2020 sur le sujet de la pollution des sols : nous n’avions alors obtenu aucune réponse claire de votre part, ni de celle des élus MBA en conseil communautaire lors d’une intervention similaire.

Vous nous aviez uniquement répondu par la voix de M.Colon, que des travaux de désamiantage étaient prévus.

Or le cabinet SAGE Environnement aborde longuement ces problèmes de pollutions des sols, précisant un certain nombre de contraintes pour l’utilisation à venir du site et notamment qu’il s’agira de conserver la dimension purement économique et là je les cite : « l’usage des terrains est strictement réservé à un usage industriel, commercial ou de services » et le cabinet d’experts précise plus loin, que

1-     toute infiltration d’eaux pluviales au droit du site est interdite en raison d’un possible transfert des polluants vers la nappe,

2 -   qu’une surveillance de la nappe sera réalisée sur les 6 ouvrages existants du site à une fréquence semestrielle durant 4 ans. A l’issue desquels un bilan quadriennal sera établi,

3 -   et l’étude précise surtout que la culture de végétaux à des fins de consommation alimentaire est strictement interdite sur l’ensemble du site, ce qui remet notamment en question le projet d’éco pâturages présenté l’an dernier et même les activités de détente et de loisirs… Je vous renvoie pour plus de précisions aux pages 142 et suivantes du rapport.

Par ailleurs nous apprenons également dans ce rapport que compte-tenu du passé du site, MBA a missionné le bureau d’études TESORA pour la réalisation d’un plan de gestion des sites et sols pollués à l’échelle de la ZAC. Je cite : « Cette étude analysera les études existantes, complétera les diagnostics environnementaux afin de déterminer les éventuelles extensions des contaminations observées, reprendra les analyses des risques sanitaires et si nécessaire proposera les mesures de gestion à mettre en œuvre pour la gestion des sources de contamination et la prise en charge des futurs déblais issus du projet d’aménagement de la ZAC. »

Nous sommes satisfaits que cette dimension de pollution des sols soit désormais prise en compte par l’ensemble des élus et notifiée par des experts.

Ces conclusions devraient donc nous rendre beaucoup plus vigilants à l’avenir en matière d’artificialisation des sols notamment à des fins de développement économique et d’implantation d’entreprises.

 

 

 

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