« Que faire ? Je ne sais pas. » A-t'elle exprimé ce jeudi matin à l'occasion de la visite du maire Jean-Patrick Courtois.

Hélas, tout le monde est bien désarmé face à ce nouvel acte dont la criminalité ne laisse aucun doute dans les esprits. Pour autant, « ce n'est pas l'association qui a été visée » a tenu à souligner la présidente Rose Belfis. « Dès le début du projet, il y a 40 ans, nous avions la volonté de nous installer ici, d'être dans l'inclusion. Nous voulions que l'IMC soit intégré au quartier et pas en extérieur de ville comme ça se faisait à l'époque. C'était novateur. »

« Ce n'est pas parce que nous hébergeons des handicapés.es que cet acte a été perpétré. Nos relations sont très bonnes avec tout le monde, habitants du quartier comme partenaires. Et personne ne savait l'avancement du dossier » a-t'elle conclu avec conviction.

L'acte a été perpétré dans la nuit du 3 au 4 juillet, en deux fois rappelons-le. Une première fois vers 20h30 – les pompiers parvenant à éteindre rapidement le départ de feu – puis une seconde fois vers minuit, avec des conséquences beaucoup plus importantes.

« Pour l'heure, au plan juridique, le bâtiment détruit reste sous la garde des entreprises. Seul le terrain nous appartient. Notre avocat devait déposer son rapport prochainement. Nous ne savons même pas si il va falloir recommencer. Et nous n'avons pas de solution dans l'immédiat. »

Même si la Ville n'est pas propriétaire, le maire est venu apporter son soutien et son aide ce matin. « Victime aussi de l'incendie du gymnase Schumann, je sais combien c'est compliqué de faire avancer une reconstruction et d'obtenir réparation. »

Le nouveau bâtiment devait accueillir prochainement huit résidents et quinze salariés, qui sont toujours rue Louise Michel, dans un bâtiment qui n'est plus adapté.

Rodolphe Bretin

 

Le bâtiment était squatté régulièrement

Sur place avec Virginie Moreau, cheffe de service hébergement