Elle a fait l'objet d'une délibération hier soir en conseil municipal et d'un court échange avec l'opposition de gauche. 

 

En mai 2010, la Ville de Mâcon s’est portée acquéreur de l’ancienne coopérative agricole située place Saint-Pierre. L’aménagement global de ce site, à fort intérêt architectural, va permettre de participer à la redynamisation globale du centre-ville et d’accompagner les opérations déjà réalisées. La mise en place du programme de revitalisation du centre-ville vise à maintenir et à développer l'activité commerciale artisanale, mais également à développer l’attractivité touristique.

Cet équipement sera spécifiquement dédié aux commerces de produits locaux. Ainsi, la création d’une maison des produits du terroir à Mâcon répondra dans un premier temps aux attentes des producteurs locaux qui recherchent une meilleure valorisation de leurs produits.

 

Ce nouvel équipement permettra de favoriser les circuits courts et de renforcer le lien direct entre les producteurs locaux et les consommateurs. Située dans un lieu très fréquenté au cœur de la ville, cet édifice permettra également de faire la promotion des produits locaux sur un site unique. Il sera alors possible, pour un touriste de court passage, de retrouver tous les produits dans ce lieu.

 

Ce projet s’inscrit pleinement dans le cadre du plan « Cœur de ville, Cœur de Vie » en cohérence avec les autres opérations en cours (parking souterrain, résidence seniors, maison médicale, espaces commerciaux, salle d’exposition, FISAC (Fonds d'Intervention pour les Services, l'Artisanat et le Commerce), aménagement de la rue Carnot, réhabilitation de l’Îlot Laguiche…). Le coût prévisionnel de l’opération est estimé à 1 584 105,62 € HT. Le montant retenu pour le calcul de la subvention du FEADER (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural) est de 1 054 528,14 € HT. 80 % de ce montant sera pris en charge par les subventions comme suit :

 

 

 


Échange

Exposé en conseil municipal hier soir, le projet a fait l’objet de questionnements de la part des élus.es de gauche, dont trois ont voté contre, trois se sont abstenus. « Il y a encore 530 000 € à trouver » à interpellé Eve Comtet-Sorabella. « Comment on va faire ? Comment ça va fonctionner ? On a vu l’échec des halles St-Pierre qui a eu un coût invraisemblable. Le dernier poissonnier est parti à Charnay ! Les habitants du centre ville sont pauvres et le tourisme n’est pas assez développer pour un tel projet. Il n’est pas viable. »

 

Ce à quoi Laurent Mazoyer, conseiller municipal en charge du commerce de centre ville, a répondu : « Vous faites de la politique ce soir… Avoir déjà 80 % de subvention, c’est une très bonne nouvelle. Nous en aurons sans doute d’autres. Le commerce de bouche aura sa place en centre ville, j’y tiens. Nous devons protéger les métiers de bouche. Nous sommes sur un principe de revitalisation du centre ville, et cela passera par ce type de commerce. Avec la maison de santé et les futures halles, nous aurons-là un lieu de vie. »