Photographe-plasticien, autodidacte, Olivier Pagès présente son travail à la salle François Martin.

De passage par l’université de Vincennes comme « étudiant travailleur », de ses expériences de libraire, d’éditeur, de conseiller de Paris, à Mâcon, Olivier Pagès a toujours été en mouvement. Jusqu’au 6 novembre, l’artiste présente ses installations photographiques. Il inspire à mesurer le temps autrement. Plutôt que des dates obligées, « printemps-été-automne-hiver » sont privilégiées. Aux rythmes des saisons, sans nostalgie, ni effacement du passé, l’esprit de son travail est circulaire et imprégné d'une géométrie du réel où chacun peut arpenter l’espace, à sa mesure et à son rythme.

Lors du vernissage de l’exposition, Hervé Reynaud, adjoint en charge de la Culture, a cité, comme aime le faire Olivier Pages, Michael Snow : « Je suis souvent dans un état de vague et d’indifférence ». Et l’élu de poursuivre : « C’est un peu une réflexion sur une attitude à tenir face au temps. Celui qui nous happe, celui qu’on cherche à peine à apprivoiser pour essayer de s’y abandonner. Car en photographe de l’instantané que tu es, la relation au temps, à son étirement, à ses soubresauts, interpelle toujours ta quête de l’image. Pas vraiment parfaite, pas vraiment réelle, tu réinterprètes au travers de tes focales un autre regard de ce qu’était avant l’image. C’est ce travail du détail que tu donnes à nous voir avec ta façon si particulière de mêler les espaces pour capturer des bouts d’espèces, de mêler les lumières pour figer d’autres réels. Autodidacte en tout et en rien, arpenteur de saison, éditeur, tu es surtout un photograveur. »

L’installation proposée ici l’illustre d’ailleurs.

L’exposition est visible jusqu’au 6 novembre du mardi au dimanche de 10 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h 30. Entrée libre.