Un rassemblement autour du calendrier de la honte qui s'inscrit dans la Journée Internationale contre les violences faites aux femmes

Pour les adhérents CGT retraité.es du bassin mâconnais, les femmes retraitées ne sont pas épargnées. Les violences qu’elles subissent s’expriment spécifiquement, et de différentes manières.

Violences physiques

Les violences conjugales ou intrafamiliales touchent aussi de nombreuses femmes âgées. En 2021, 26 femmes âgées de plus de 70 ans ont été victimes de féminicide soit plus de 20 % du nombre total en France. Le mobile le plus souvent invoqué : la vieillesse et/ou la maladie (de la victime ou de l’auteur). Féminicides souvent précédés de violences longtemps dissimulées à l’entourage car les femmes âgées sont plus réticentes à se confier, s’isolent ou sont isolées, ont peu accès aux réseaux sociaux, aux services publics souvent éloignés ou rendus peu accessibles par les fermetures multiples.

Les retraites faibles des femmes de cette génération (54 % des femmes retraitées ont une retraite inférieure à 1 000 € bruts) sont un frein important pour quitter un environnement devenu toxique.
La France n’a pas, comme au Canada par exemple, de lieux d’accueil spécifiques aux femmes âgées parfois dépendantes, victimes de violences.

Violences morales

Les femmes retraitées sont souvent des « aidantes » de leurs parents très âgés, de leur conjoint malade ou handicapé : c’est une charge morale, psychique et physique. Cette triple charge, accomplie avec une abnégation à la hauteur des sentiments qui les lient à la personne aidée, atteint toutefois leur qualité de vie en retraite et conduit souvent à l’isolement, puis à l’épuisement, en l’absence de prise en charge de qualité dans des établissements spécialisés.

Violences sociétales

La principale n’est-elle pas celle des inégalités du montant de retraite, construites dans les inégalités salariales et sociales : « double journée », charge des enfants, des tâches ménagères, etc. En 2022, les retraites des femmes sont toujours, en moyenne, inférieures de 40 % à celles des hommes !!

Autre violence

La décision, par le Ministère de la Santé, de ne plus prendre en charge les dépistages des cancers féminins à partir de 75 ans, ainsi que les « bilans de santé » à partir de 65 ans ! alors qu’ils sont pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale pour les 20-25 ans, 40-45 et 60-65 ans (loi de financement de la Sécurité sociale 2023).

 

La CGT, ses organisations dont l’UCR, œuvrant en tant qu’organisation syndicale pour le mieux-être au travail et dans la vie sociale, appelle à participer à toutes les initiatives prévues en territoire, autour de cette date du 25 novembre 2022.

Le syndicat des Retraités CGT du Mâconnais invite toutes celles et tous ceux disponibles à rejoindre le rassemblement de Femmes Solidaires le samedi 26 novembre de 10h30 à 12h30 sur l'Esplanade Lamartine et a participé à la conférence qui aura lieu le 6 décembre à la salle du pavillon à 18h30 avec comme thème : les violences faites aux femmes en situation de handicap en partenariat avec l'AMI et l'APF.