La Scène nationale de Mâcon a affiché complet jeudi soir !

 

Créée en 1944, Harvey, une pièce de boulevard de l'autrice britannique Mary Chase, mêlant le fantasque, la poésie et le merveilleux brosse le portrait tragi-comique d'une société et de son rapport à la folie.

Mary Chase dépeint un tableau humain social et burlesque et sa description des soins psychiatriques tient une part importante dans la construction de la pièce.

Le metteur en scène Laurent Pelly a monté le spectacle en 2021 à Vitry-les-Cluny. Harvey n'avait encore jamais été joué en France. La pièce avec la traduction d'Agathe Mélinand a été créée au Tnp de Villeurbanne il y a un peu plus d'un an.

Jeudi soir, c'était la 67ème représentation d'Harvey au Théâtre de Mâcon devant près de 800 personnes.

« Tout le travail a consisté à transposer le mouvement des corps dans l'espace. Il était important de montrer le monde à travers le regard d'Elwood. Ce soir, il y avait un échange merveilleux entre les acteurs et la salle avec beaucoup d'émotion à la fin de la pièce », a indiqué Laurent Pelly.

Jacques Gamblin, élégant, charmeur, doux dingue solaire, extravagant, empreint de délicatesse et de poésie incarne à merveille le personnage touchant et gentiment borderline d'Elwood P. Dowd.

Quant aux autres personnages, Laurent Pelly leur impose une chorégraphie aux mouvements saccadés comme pour montrer que ce sont eux qui sonnent faux.

Si les éléments de décor tombent du plafond ou surgissent des quatre coins de la scène avec une fluidité onirique, le plateau plonge dans un joyeux délire qui fait d’Elwood le personnage le plus normal de toute l'équipe.

Harvey, un spectacle drôle, poétique et extrêmement touchant qui interroge notre rapport à la norme.

M.A.

 

Photos © Maryse Amélineau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Laurent Pelly