Réchauffement climatique, attentats, Gilets jaunes, manifestation des agriculteurs, grève des urgentistes, pandémie de covid-19, guerre en Ukraine, hyper-inflation, démocratie évaporée, souveraineté confisquée... la désillusion et la résignation gagnent toutes les âmes, traumatisées depuis 2015.

Le malaise progresse, s'intensifie dans notre société où le consommateur a remplacé le citoyen, où l'opérateur a remplacé l'artisan.

Mais l'heure est aux vœux. C'est important, car c'est le moment d'exprimer bien plus qu'un vœu, un espoir : celui d'éviter le pire, à savoir la dictature, la guerre, la misère et la maladie.

 

Après les médecins qu'ils ont empêchés de faire leur travail en 2020, les bars, restaurants, discothèques et lieux de culture qu'ils ont fermés, les personnes âgées et la jeunesse qu'ils ont maltraités, les soignants non vaccinés qu'ils refusent de réintégrer, voilà qu'ils assassinent les boulangers en laissant exploser leurs factures d'électricité. Depuis quelques temps, nous passons d'un scandale à un autre, d'une honte à une autre. À qui le tour après les boulangers ?...

 

Nous, citoyennes et citoyens, que nous reste-t'il pour échapper au naufrage qui nous guette ? Ne plus se laisser endormir par les discours idéologiques et les slogans qui ne sont que réduction de la pensée conduisant à des décisions délétères ! Ouvrir nos horizons en diversifiant nos sources d'information, casser les idées reçues, et ne pas avoir peur de dire Stop ! C'est tout le respect que nous nous devons à nous-mêmes, tout ce que nous devons à nos enfants.

« Soyez résolus à ne plus servir et vous voilà libres » écrivait Etienne de la Boétie, écrivain humaniste, poète et homme de droit du XVIème siècle. Complétons par une résolution que nous inspire Johann Chapoutot dans son livre Libres d'obéir, dans lequel il retrace l'histoire du management, du nazisme à aujourd'hui : « travailler pour soi et être utile aux autres ».

L'économie sociale et solidaire montre un chemin évoque-t'il en conclusion. Nous en connaissons déjà la réalité avec les coopératives agricoles et viticoles, les entreprises mutualistes, les associations, les SCOP et les SCIC.

 

Autre référence à citer pour bien commencer l'année : Charles de Gaulle. Écoutez-le ci-dessous défendre cette troisième voie qu'est la participation après avoir rejeté le communisme et le capitalisme dans cet entretien en 1968. Édifiant ! Cela met à mal toutes les fables que les gens de pouvoir nous racontent depuis la mort du Grand homme.

En ces temps particulièrement troublés et dominés par l'inconséquence et le mépris, il serait salutaire de revenir à la lettre et à l'esprit gaulliste.

 

Écoutez également ci-dessous Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l'environnement qui nous conte une histoire de l'énergie, cassant au passage un certain nombre d'idées reçues sur la transition énergétique... Tout aussi édifiant !

 

En vous souhaitant une année de résistance et de résilience, de lumière et d'élévation.

 

Rodolphe Bretin

 

 

 

 

Sur le capitalisme, à 2'13 ; sur le communisme à 8'24