Près de 50 personnes ont répondu présentes ce vendredi 27 janvier à l’invitation très conviviale d'épiphanie que leur avait adressé leur responsable de la circonscription LR du Mâconnais.

Visiblement heureux de se retrouver pour ce début d’année, Jean Philippe Belville arborait un sourire de satisfaction. C’est debout, le smartphone en main comme unique support qu’il ouvrit la rencontre : « Je vous remercie tous de vous être déplacés pour cette rencontre avant tout amicale et festive, d’autant plus que le hasard du calendrier faisait coïncider l’évènement avec la rentrée de notre président départemental. J'avais bien sûr invité et informé depuis longtemps Gilles Platret, cela ne pose aucun problème, mais je constate avec bonheur votre fidélité à notre circo et à notre force LR du maconnais clunysois. »

Le jeune délégué de circo entama son propos en tenant d’emblée à préciser : « Aujourd’hui, c’est un instant de  partage et d’amitié. Nous prévoyons dans le mois de février une réunion plus politique et plus engagée sur la vie de nos concitoyens, nous revenons sur la piste et nous sommes confiants dans la vitalité de nos actions. »

Ce furent donc ensuite les voeux qui occupèrent le discours de J.-P.B. : « Je vous souhaite le meilleur pour vos projets, pour vos familles, mais aussi le meilleur pour notre famille politique. » Puis, les incontournables effets de l’actualité colorèrent le discours « notre parti LR, connait une nouvelle présidence, une nouvelle vice présidence, certains vices présidents n’en sont plus, après cette difficile mais nécessaire période de clarification, on rejoue en équipe, on se recentre sur nos valeurs et on avance. »

Revenant sur le dossier brulant de la réforme des retraites, il reconnu : « C’est vrai que le premier chantier est compliqué. Nous sommes dans une opposition frontale avec la gauche, mais l’on arrive à faire passer un certain nombre d’idées. Nous sommes dans l’opposition constructive, il faut écouter les nouvelles voies proposées, toutes les voies.

Notre rôle est primordial, nous faisons pencher la balance d’un côté ou de l’autre, nous devons assumer nos convictions et montrer que nous pouvons imposer des changements, faisons-le ! Sinon les français nous oublieront définitivement. Faisons confiance à la nouvelle équipe qui a perdu ses individualités individualistes. Nous serons derrière, pour apporter notre pierre à l’édifice. Notre parti est en ordre de marche, derrière un responsable élu, les pas de travers sont donc à éviter et le nouvel organigramme siffle avec la clarté la fin de la partie. » 

La transition avec les préoccupations locales s’ouvrait alors naturellement : « c’est sur ce niveau local que nous pouvons le plus jouer. Notre objectif, plus que jamais, est la municipale de 2026, et d’éviter la confiscation de nos valeurs spécifiques par la mouvance macronniste qui, ici en Mâconnais Clunysois, pervertit le jeu démocratique en ouvrant la voie du retour de la gauche et de LFI… »

Le délégué de circonscription s’arrêta alors un instant sur « (...) l’antique bisbille entre G. Voisin et JP Courtois sur le sujet sensible de la guerre des réseaux d’assainissement, qui semble se réactiver. Je le dis devant notre ami Gérard, ces histoires ne nous concernent pas, nous n’y prenons pas partie, d’aucune manière, (…) , notre inquiétude est celle de la dérive organisée des valeurs de droite vers les mirages de la macronnie.

Notre député joue un jeu facile et dangereux, il ne fait que peu de choses et tout le monde l’encense, comme ce fut le cas pour les cérémonies de voeux. Il est temps d’ouvrir les yeux et de regarder les statistiques officielles du travail parlementaire de Benjamin. Il n’est pas méchant, bien au contraire. Il promet, mais il ne réalise pas… »

Cette attaque à fleuret moucheté, recueilli les applaudissements et encouragea l’orateur à revenir sur une injustice qu’il tenait à laver : « On me reproche, dans les cercles de la majorité municipale, de faire le jeu de la gauche, mais qui conduit ce jeu trouble en essayant de diviser les voix LR ? (...) qui fait entrer les personnalités PS dans la majorité municipale ? (…) qui appelle à soutenir le député, et la politique de monsieur Macron ? Qui sème la discorde et la zizanie en reniant, entre autres, son propre parti d’origine ? Le bon score de LFI à Mâcon est directement alimenté par ces comportements et ces manoeuvres troubles, qui relèvent d’une vision autocentrée, aigrie , et hors d’âge de la vie démocratique. Quand on appartient aujourd’hui au parti LR, il est difficile de soutenir Jean Patrick Courtois. »

La contreverse s'arrêta là, et le discours repris une vraie sagesse : « Je formule enfin des voeux pour Mâcon et son bassin de vie, que les travaux entrepris depuis si longtemps prennent fin, que  les investissements promis, annoncés en matière d’emploi arrivent vite, que la permanente mutation du centre ville s’engage véritablement avec les commerçants qui se battent pour leur survie, que la vie réelle des habitants soit prise en compte, que la qualité environnementale soit aux coeurs de toutes les actions, que les sociétés et entreprises qui sont là depuis longtemps soient aidées, et surtout que le vaste secteur du social soit reconquît. Notre corpus de valeurs d’une droite sociale et responsable, doit inspirer notre action, pour que Mâcon redevienne une ville de l’avenir et de l’innovation. » 

 

Jean-Yves BEAUDOT