LA CHAPELLE DE GUINCHAY : Conscrits, une tradition bien ancrée, 1 500 personnes autour des classes en 3 !

La bise réfrigérante qui soufflait ce samedi matin n’a nullement ralenti les ardeurs des Chapelloises et des Chapellois qui, pour rien au monde, n’auraient raté cette  journée de liesse et de rencontres.

C’est un incontournable, un moment fort de la vie de la collectivité, comme savent si bien les organiser et les réussir, les habitants de La Chapelle.

Solène Thomas la jeune présidente de l'association support de la fête, dans son superbe costume égyptien, avait le sourire aux lèvres : « c’est une magnifique fête parce qu’elle regroupe toutes les générations et met en avant le lien intergénérationnel qui traduit, à la Chapelle, une profonde réalité, un élément, exceptionnel de notre vie commune, aux dimensions humaines de notre village. Un rendez-vous que je résume en quelques chiffres : 140 conscrits, toutes les décades représentées, du bébé de quelques semaines, qui posait dans les bras du maire, aux 4 centenaires que nous connaissons tous… nous avons enregistré plus de 250 inscrits au banquet, et plus de 300 personnes qui viendront danser au bal. Mais regardez l’affluence autour du défilé nous estimons à près de 1500 personnes… c’est un succès ! »

La matinée a débuté donc par les  séances photos. Sous le soleil froid de l’esplanade du pressoir, les 10 ans, les 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80, 90, 100 ans, avec une joie partagée ont défilé devant les objectifs. Le tumulte organisé résonnait des joies de se retrouver :  « je suis là pour mon frère, mon père… je suis heureuse de manger avec mes copines ; il faut couvrir papa ; faites une place aux anciens »... enfin tous ces petits mots qui fondent une grande famille !

Puis le moment fort de cette séquence souvenir en point final est arrivé : la photo de groupe ! Bien encadrée et mise en oeuvre dans cette ambiance enfantine, tous les conscrits s’engagèrent sur les gradins, les plus jeunes en haut et la cascade des classes se terminait par l’arrivée du bébé avec son chapeau, comme les grands, qui trouva une place confortable dans les bras d’Hervé Carreau. Le clic, c’est dans la boîte, les chapeaux volent, les bravos aussi, et la foule impatiente regagne le centre bourg pour le défilé.

Les rues du bourg, noires de monde, se muent alors, en un sambadrome de Rio, on comprend vite que les chars décorés des conscrits vont fendre cette foule compacte. La température monte d’un cran, les bars du bourg ont ouvert en grand leur terrasse, le suspense illumine tous les visages, ils arrivent !

La bataille de confettis s’engage, chaque classe à confectionné son char sur la thématique des pays du monde, les 10 ans nous emmènent  en Espagne, magnifique, et ouvrent le défilé qui ce terminera par la jeep des 100 ans. La fête bat son plein, et les couleurs éclatent sous le soleil de midi. Le défilé nous offre un carnaval  magnifique qui transpirait du bonheur d’être ensemble.

L’après midi pointa son nez et les choses sérieuses pouvaient alors commencer, le banquet, précédé d’un vin d’honneur officiel, attendait les cariocas d’un jour, la suite on la devine, à l’heure où ses lignes sont rédigées le bal doit battre son plein… les flonflons vont durer jusque tard dans la nuit. Les classes en trois, fermeront le rideaux sur une journée inoubliable.

J.-Y.B.