L’ex-soliste et leader du groupe « Têtes Raides » était en concert samedi soir à la Cave à Musique, dans le cadre de sa tournée de promotion « On/Off ». Un nouveau départ dans la carrière du musicien qu’il a expliqué à Mâcon Infos.
Mâcon Infos : Comment a commencé cette nouvelle aventure, ce nouveau projet pour vous ?
Christian Olivier : Tout a commencé à la fin de la dernière tournée du groupe Têtes Raides, on avait empilé deux albums et j’avais envie de faire une pause, en tout cas avec le groupe, et puis, de partir vers d’autres choses, de proposer ma musique un peu différemment et de réfléchir un peu les chansons autrement. Ça a été vraiment le moment pour moi de me lacer dans une autre histoire. Ensuite ça a été tout de suite de l’écriture, essayer de penser autrement l’écriture, la musique et aller à la rencontre des gens.
C’était un moment préparé ?
Non. C’est quelque chose qui est arrivé comme ça. A la fin de la tournée, je me suis dit c’est l’heure. Comme c’est l’heure d’aller manger ou d’aller dormir.
C’est le premier pas dans une nouvelle carrière solo?
J’ai l’impression. Pour l’instant je ne veux pas réfléchir trop à ça, je vis pleinement cette aventure. De toutes façons, je referai des choses avec les Têtes Raides. Mais ça donne envie parce que c’est vraiment le début d’une aventure qui me plaît bien. C’est tout frais, l’album vient de sortir, je suis en train de vivre ça vraiment au jour le jour. Tous les concerts, à chaque fois c’est une nouveauté, donc je suis en train d’apprendre des choses et ça donne envie de pousser plus loin.
Comment on peut décrire les chansons de cet album ?
Evidement il y a la même voix, c’est la même personne qui chante, mais j’ai eu plein de retours qui disent que ça a bougé au niveau musical, même au niveau de l’interprétation, de la voix, du placement des mélodies.
Ce qui m’intéresse, c’est d’aller ailleurs. Le public des Têtes Raides était habitué à ce qu’on fasse des choses complètement différentes, d’aller dans les théâtres, faire du cirque. Moi je continue à aimer tout ce qui se passe sur scène, la musique bien sûr, mais toute forme culturelle m’intéresse, donc c’est vers ça que j’ai envie d’ouvrir.
Qui sont les musiciens qui vous accompagnent dans cette tournée ?
Cet album, c’était de toute façon une envie de travailler sur les guitares et le rythme. Il y a donc Daniel Jamet qui est guitariste, Pilou, le bassiste, Peter, le deuxième guitariste et Anne Paceo, la batteuse, ce sont des gens qui viennent d’univers différents. Anne est plutôt dans le jazz et les autres ont fait différentes choses, plutôt dans le rock. Moi, ce qui m’intéressait, c’était ce mélange, que les gens se croisent. Tout ce qui est frontière musicale ne m’intéresse pas, je trouve qu’on doit toujours ouvrir, il y a des bonnes choses dans toutes les musiques, que les musiciens venant d’univers différents se croisent, je trouve ça toujours super.
Quel est le message de cet album ?
C’est un message humaniste. Je travaille sur l’humain, sur les gens, mais aussi sur la beauté des choses. Mon but est d’essayer de faire ressortir ça dans la musique. Dans la nature, on retrouve ça, dans les sons, dans les animaux. Pour moi tout est sujet d’inspiration. Des choses plus profondes aussi, intérieures, de réflexion, de philosophie. Essayer de mettre le doigt sur les petites choses qui sont la beauté de la vie et qui sont aujourd’hui noyées, écrasées dans les médias, dans tout un tas de choses politiques, sociales, des guerres qui sont autour de nous.
Recueillis par Cristian Todéa
Zato, en ouverture de Chritian Olivier