mercredi 15 mai 2024

Mercredi soir, le Préfet de Saône-et-Loire Yves Séguy a réuni les différents acteurs du territoire pour partager, en toute transparence, un point de situation sur le dispositif de prédation du loup.

Étaient présents en Préfecture : la Direction Départementale du Territoire (DDT), l'Office Français de la Biodiversité (OFB), des élu.es, la Chambre d'Agriculture, la FDSEA71, les Jeunes Agriculteurs, la Présidente de la fédération des chasseurs 71 Evelyne Guillon, Frédéric Brochot, Vice-président chargé de l'agriculture, et en visio, les parlementaires Benjamin Dirx, Rémy Rebeyrotte et la sénatrice Marie Mercier.

 

L'objectif de la réunion était d'examiner ensemble les mesures d'urgence de défense, d'indemnisation et la politique de prévention et protection des troupeaux.

Le dispositif du plan national de prédation du loup 2024-2029 est appelé à connaître quelques évolutions qui portent sur des ajustements de certains textes.

 

Le Plan National d'Actions (PNA) actuel se donnait comme objectif d'atteindre 500 loups d'ici 2023. Actuellement, près de 1 500 loups seraient désormais présents dans 52 départements français. Ce qui a conduit en 2022 à une augmentation très forte des attaques (+21%).

 

La réunion a débuté par un retour sur les attaques récentes.

 

Bilan des constats

 

Depuis le 22 mars 2023, 40 constats, répartis de façon éparse, ont été enregistrés :

26 sur des ovins, 3 sur des caprins, 10 sur des bovins et un sur un poney.

Ces attaques concernent plusieurs prédateurs parmi des chiens errants, le loup et le lynx.

Le Charolais a d'abord été touché, puis le Tournugeois. Depuis début avril, les territoires impactés se concentrent autour du Creusot et du Clunisois élargi.

10 pièges photos ont été rapatriés sur le secteur Clunisois avec un relevé par semaine.

 

Mesures de protection

 

La DDT met en place des prêts de filets électrifiés pour les ovins et caprins. 258 filets ont déjà été prêtés aux éleveurs.

 

Il est préconisé de :

- rentrer les troupeaux en bergeries

- renforcer la surveillance des troupeaux

- d'installer des filets électrifiés

 

Le protocole de tirs dérogatoires fixé par arrêté ministériel

 

Le 1er niveau concerne le tir d'effarouchement avec munitions non létales sans autorisation préalable sur un loup en situation d'attaque d'un troupeau.

Le 2ème niveau, le tir de défense sur autorisation préfectorale et sur un loup en situation d'attaque d'un troupeau. Le tir de défense simple concerne un seul tireur, le tir renforcé, un maximum de 10 tireurs.

En cas d'échec des tirs de défense, le Préfet coordonnateur délivre l'autorisation de tir de prélèvement avec recherche active du loup. (Très peu délivré en France)

Actuellement, 120 chasseurs formés par la Brigade sont habiletés au tir de défense.

 

En cas d'attaque « loup non écarté », la procédure d'indemnisation se déclenche automatiquement avec demande de pièces éventuelles à l'éleveur (facture de vétérinaire)

 

Le Préfet rappelle qu'il est de sa responsabilité de vérifier que toutes les conditions de sécurité soient respectées pour procéder à un tir.

 

Pour un plan de défense de l'élevage

 

Une réflexion pour un plan de défense de l'élevage, signée conjointement par la FSEA71, les Jeunes Agriculteurs et la Chambre d'Agriculture 71, a été remise au Préfet.

Les signataires ne souhaitent pas une réforme du PNA protégeant le loup mais un plan qui prenne en compte les éleveurs, leur travail et leur santé physique et mental. Ils enjoignent les pouvoirs publics d'adopter un plan de sauvegarde de l'élevage.

Ils aimeraient faire évoluer le plan loup au regard des nouvelles problématiques que sont les zones d'élevage, de bocage, d'allotement où les animaux restent dehors toute l'année.

Pour ce faire, la profession doit formaliser ses demandes pour le 1er semestre 2023 afin que l'État puisse les enregistrer sur le deuxième semestre 2023.

 

Ce plan doit intégrer en priorité :

 

  1. L'évolution du statut du loup pour assouplir les possibilités de régulation en cas d'attaques

  2. Le renforcement du pilotage départemental du PNA : il est nécessaire d'encourager et de favoriser la diversification des mesures de protection en fonction des caractéristiques propres à chaque territoire. Donner la possibilité aux départements de déclencher des tirs de défense territorialisés pour une prise de décision plus rapide lors d'épisode d'attaques importants et concentrés dans le temps doit être une priorité.

  3. Une meilleure indemnisation des dommages

  4. Une intervention sur la population de loups plus efficace avec la mise en place de tirs de défense territorialisés

  5. Le développement de la communication, de l'information et de la formation

 

Ce plan de sauvegarde de l'élevage doit avoir comme objectif zéro attaque sur troupeaux. Il vise à prioriser, demain, les éleveurs.

 

Plusieurs points ont émergé à l'issue des échanges, citons principalement :

 

l'insuffisance actuelle de la protection des bovins

la sécurité : il faut défendre les troupeaux et sécuriser les gens dans nos campagnes

quelle relation trouver entre chasseurs et louvetiers ?

est-ce possible d'envisager un partenariat entre eux sous la responsabilité du préfet ?

modifier le statut actuel du loup (espèce strictement protégée)

comment détecter la pureté génétique d'un loup ?

la prise en compte du bien-être animal absente dans le plan actuel

les agriculteurs sont là pour nourrir la population et non le loup

le délai des indemnités jugé trop long (2 à 3 mois en moyenne)

comment concilier le développement du tourisme et celui du Patou sur le territoire ?

 

« Nous allons intensifier les moyens d'actions et les moyens humains pour être plus efficaces ensemble sur le département. Nous devons travailler ensemble avec le monde agricole pour redonner du baume au cœur. Il faut être attentif à la mise en œuvre du dispositif. Les filets doivent être largement utilisés. Il convient de renforcer le dispositif des louvetiers (totalement bénévoles) et de développer le partenariat avec les chasseurs. Je prends en compte le plan de défense de l'élevage et je vais le transmettre au président. Il faut voir plus loin que l'action pour apporter une contribution à ce plan national et au droit international et lui donner toute sa dynamique. J'apporterai tout mon volontarisme », a conclu M. le Préfet.

M.A.

Photos © Maryse Amélineau

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