C'est ce samedi 20 septembre dans la matinée que la directrice Virginie Lonchamp et son équipe ont accueilli le maire de Mâcon et le préfet pour lancer officiellement la célébration des 50 ans du Théâtre de Mâcon.
Dans son discours, l'édile est revenu à la fin des années 50. André Malraux, alors ministre des affaires culturelles démocratise la culture et veut l'installer partout, dans les villes, dans les quartiers, au plus près des habitants. La culture devient bien commun, outil d'émancipation.
Mâcon a su s'emparer de cette dynamique.
Les travaux du théâtre ont débuté en 1971. Quatre ans plus tard, le 25 octobre 1975, le bâtiment est inauguré.
L'architecte Robert Levasseur a donné au Théâtre une silhouette singulière. Son volume circulaire, son vitrail monumental, sa fresque de béton, son intégration au paysage...Tout respire la modernité des années 70.
L'édifice est depuis 2015 labellisé « Patrimoine du XXe siècle ». Ce label reconnaît que le bâtiment a su incarner les aspirations d'une époque et rester une référence architecturale.
C'est dans ce même esprit de préservation et de valorisation que la Ville a engagé récemment d'importants travaux pour la mise en conformité et l'isolation, avec notamment la rénovation de l'enveloppe extérieure du bâtiment. Le montant de cette opération s'élève à 1 889 000 € TTC.
Le théâtre n'étant pas qu'un simple bâtiment mais aussi des femmes et des hommes, des projets, des directions qui ont marqué à leur manière l'histoire du lieu, l'élu a décliné les différentes directions depuis les années 80 à nos jours.
Depuis 1991, le théâtre a obtenu le label Scène nationale.
« Être scène nationale s'est porter haut les couleurs de la création contemporaine, mais c'est aussi être un lieu de référence, un moteur de coopération et de diffusion culturelle », a-t-il indiqué.
Aujourd'hui, le théâtre de Mâcon, c'est plus de 20 000 spectateurs chaque année, plus de 140 représentations, ici et hors les murs, plus de 230 artistes accueillis, une trentaine de spectacles chaque saison mêlant divers arts.
M. le maire a souligné deux dimensions essentielles. La première, l'attention portée à la jeunesse avec une programmation spécifique et plus de 100 établissements scolaires partenaires. La deuxième, c'est la coopération. Le théâtre rayonne, coopère, travaille avec la Ville, les associations, les autres scènes nationales, les départements limitrophes, les réseaux régionaux et nationaux. 30% de sa programmation est aujourd'hui construite en coopération. Signe de vitalité, d'ouverture et d'ancrage territorial.
Aujourd'hui, la réflexion est engagée autour du Théâtre comme lieu de vie. Faire d'un théâtre, un espace toujours plus ouvert, plus convivial, où l'on vient voir un spectacle mais aussi pour se rencontrer, échanger, partager.
Camille Perreau, metteuse en scène et scénographe de la Cie clunisoise Entre chien et loup, nous fait revivre l’atmosphère des années 1970 à travers une magnifique exposition.
« L'idée est de faire un voyage dans le temps, de se replonger en 1975 et de rendre hommage au bâtiment, à sa construction », nous a t-elle confié. En fouillant dans les archives municipales de Mâcon et dans les différents recoins du Théâtre, elle a trouvé photos, plans de construction ainsi que différents objets témoins de l'évolution de la vie du bâtiment.
Camille remercie les archives municipales, les services de reprographie et reliure de la Ville de Mâcon.
L'exposition est visible ce samedi jusqu'à 17h pour les journées du patrimoines et jusqu'au 24 septembre. Elle revient ensuite du jeudi 15 janvier au jeudi 12 mars à l'espace Cabaret.
Maryse Amélineau
Photos © Maryse Amélineau
Camille Perreau