Où en sont les entreprises dans leur processus de transition énergétique ? Pour la savoir, le Crédit Agricole a lancé en partenariat avec l’institut de sondage CSA, un baromètre dédié. Il était présenté aux entrepreneurs jeudi matin à la cité des climats et des vins à Mâcon.

Convaincues que la lutte pour contenir le dérèglement climatique est une priorité et que la transition vers une économie bas carbone doit plus que jamais être engagée, les 4 caisses régionales du Crédit Agricole en Bourgogne Franche-Comté se sont dotées de pôles de transition énergétique (23 experts et ingénieurs) pour accompagner la réalisation des projets des entreprises, collectivités et agriculteurs.

Pour compléter et affiner le diagnostic , les Caisses régionales ont souhaité créer un baromètre de la transition énergétique des entreprises. Réalisé par le CSA, cet index de maturité vise à permettre aux acteurs économiques de pouvoir objectivement se situer sur leur propre transition dans un contexte où, au-delà du volontarisme de leurs dirigeants, les entreprises font face à des attentes de plus en plus fortes et définies, émanant des filières, des donneurs d'ordres, des financeurs, des collaborateurs, de l'opinion publique mais aussi de la réglementation.

Conclusion ? Tout juste la moyenne !

L’indice de maturité globale, qui atteint tout juste à la moyenne (50/100), acte de la prise en compte du sujet par les entreprises mais aussi du chemin qu’il reste encore à parcourir. Les entreprises bourguignonnes cherchent des solutions dans une optique de réduction des coûts, sans toutefois dimensionner leurs actions à la hauteur des attentes. Ce score laisse une marge de progression importante, notamment pour élaborer des stratégies et des pratiques précises, plus impliquantes et souvent plus coûteuses, parfois sous la contrainte réglementaire.

Autre constat majeur, les entreprises sont inégalement engagées selon leur taille et leur secteur d’activité. Les entreprises de plus de 50 salariés mettent en place davantage d’actions car elles disposent de plus de moyens financiers et humains. Les raisons d’agir sont multiples même si la recherche de gain sur la consommation d’énergie et la contrainte réglementaire restent prépondérantes. Le besoin en communication externe vis-à-vis de leurs clients, et fournisseurs est aussi l’une des motivations importantes pour eux.

Les entreprises de l’industrie, directement concernées par les coûts de l’énergie dans leur mode de production, sont également davantage impliquées, à l’inverse du tertiaire.

Encore du boulot…

Concrètement, près des deux tiers des entreprises n’ont réalisé ni audit énergétique, ni bilan carbone au cours des 24 derniers mois. Seulement 31 % des entreprises déclarent avoir un plan d’action énergétique pour l’avenir dont seulement 15 % incluant une certification/labellisation. 28 % des entreprises n’ont d’ailleurs pas l’intention de mettre en place de plan d’action énergétique car elles jugent leurs efforts suffisants ou estiment que l’investissement humain et financier est trop important.

Les actions engagées par les entreprises se révèlent être les plus simples et les moins coûteuses comme le remplacement des lampes par des LED ou l’optimisation du contrat d’énergie.

Les entreprises suivent rigoureusement leur consommation énergétique mais avec peu de moyens dédiés. Moins d’un tiers des entreprises ont nommé une personne à la gestion et l’optimisation de l’énergie.

Une entreprise sur deux utilise du gaz ou du fioul actuellement mais une majorité d’entre elles ne sont pas prêtes à changer pour une énergie plus durable !

La régulation des équipements énergétiques se cantonne souvent aux actions les plus accessibles : la programmation des horaires de chauffage/ventilation/climatisation, le bridage des températures et la mise en place de détecteurs de présence.

Autre point à améliorer : les salariés sont insuffisamment sensibilisés aux enjeux énergétiques et environnementaux. Les actions se limitent avant tout à de l’affichage pour sur le tri des déchets, l’extinction des lumières ou la baisse du chauffage.

Seulement un tiers des entreprises déclarent avoir pris des mesures s’agissant des déplacements de ses salariés.

Des actions qui s’imposent sous la contrainte budgétaire ou réglementaire

Seul un tiers des entreprises communiquent sur leurs engagements en matière d’environnement au-delà des obligations réglementaires. En effet, la principale motivation à engager des actions sur le plan énergétique est la réduction des dépenses d’énergie, puis la réduction des émissions à effet de serre, et en troisième place la mise en conformité.

Les conclusions de ce baromètre seront partagées, tout au long de ce mois de juin, aux entreprises de la région, au travers de réunions de proximité. Durant ces événements, pour engager ou poursuivre les actions de transition environnementale des entreprises, le Crédit Agricole leur offre l’opportunité de rencontrer, en speed-meeting, un panel d’apporteurs de solutions qualifiés et adaptés à leurs problématiques.

 

 

 

Le directeur général adjoint du Crédit Agricole Centre Est : Marc Do Van Tuan

Après la présentation du baromètre, les entreprises pouvaient rencontrer des apporteurs de solutions lors d'un speed-meeting