L’artiste anglaise, bourguignonne d’adoption (elle vit à Couches), présente une lumineuse exposition de mosaïques à la galerie Mary-Ann de Mâcon jusqu’au 27 mai.
Elaine M Goodwin est une artiste internationalement reconnue spécialisée dans la mosaïque. Elle est l'un des principaux membres de l'Associazione Internazionale Mosaicisti Contemporanei (AIMC) basée à Ravenne, en Italie, et elle a été la présidente fondatrice de la British Association for Modern Mosaic (BAMM) lancée en 1999.
En 2010, l'Université d'Exeter lui a décerné un doctorat honorifique pour sa contribution exceptionnelle au monde de l'art. Elle est membre du célèbre Chelsea Arts Club de Londres. Elle a beaucoup voyagé au Moyen-Orient et autour de la Méditerranée pour étudier, photographier, donner des conférences et trouver l'inspiration pour son travail personnel à partir de mosaïques de toutes les époques (greco/romaine, byzantine et contemporaine). Auteure prolifique sur tous les aspects de la mosaïque, ses publications incluent An Encyclopedia of Mosaic, Classic Mosaic et The Figure in Mosaic, et plus récemment, Mosaic Today. Son travail porte sur la lumière. Chaque mosaïque utilise des matériaux réfléchissant la lumière : or vénitien, verre de Ravenne et marbre de Carrare. De son travail, Elaine dit : « Pour tous ceux qui regardent, à chaque instant, la lumière est retenue, capturée et lâchée. » N’y a-t-il pas du mystère dans cette exposition où la lumière est utilisée pour chercher le sens de la vie à travers certaines images et certains concepts : la vigne, les cieux, la lumière elle-même…
Oeuvres nées en Bourgogne
En 2016, l'artiste Elaine M. Goodwin quitte l’Angleterre (Exeter) et le Maroc (Marrakech) pour s'installer dans le village de Couches en Bourgogne où elle a maintenant son atelier et sa maison. Toutes les œuvres présentées ici ont été créées au cours des sept dernières années et ont été inspirées par la Bourgogne, en particulier ses vignobles et ses ciels changeants. Chaque œuvre peut être considérée comme une méditation sur un aspect de la nature et une célébration de l'enchantement qu’elle procure. Les matériaux sont principalement ceux de la mosaïque byzantine traditionnelle : ors précieux et verres fabriqués à Venise et Ravenne en Italie. Le spectateur, captif, est fasciné par les vibrations de la lumière à la surface réfléchissante des mosaïques. Tout est en mouvement. L’image semble toujours en transformation. Cette sensation d’irréalité où rien n’est absolument certain amplifie un intime sentiment d’émerveillement. Elaine a été qualifiée d'artiste existentielle car ses réflexions sur la nature et ses questionnements sur la vie se manifestent continuellement dans son travail. Ses réponses sont parfois ambiguës mais toujours positives. Elle naît en Angleterre mais sa jeunesse est itinérante (Extrême-Orient et Europe). Elle fréquente plus de treize écoles avant de s'inscrire, dans les années 1970, au College of Fine Art d'Exeter, en Angleterre, où elle étudie la sculpture et la peinture. C’est là que, pour la première fois, elle découvre une mosaïque classique. Fascinée, elle décide de s’adonner dorénavant, exclusivement, à la mosaïque. Considérée pendant des années comme une technique artisanale, la mosaïque, est devenue un moyen unique et merveilleux d'expression de soi. Elle est aujourd’hui un art reconnu et apprécié, grâce à Elaine qui en a assuré la promotion en lui consacrant ses recherches et sa créativité. L'artiste britannique a organisé de nombreuses expositions et ses œuvres sont conservées dans des collections nationales et internationales. L’une d’entre elles peut être admirée dans l’église de son village d’adoption, Couches, en Saône-et-Loire.