ACTUALISÉ - Non, ce n'est pas la faute de l'opposition si le maire démissionne. À LIRE AUSSI, le communiqué de l'opposition « La valse des maires »
Notre article du matin 10h41
Non, vous ne rêvez pas... quelques mois après avoir endossé le mandat de maire suite à la démission de Roger Thévenot, Christian Jolivet a présenté sa démission la semaine dernière.
Pour l'heure, aucune déclaration n'a été fait par le démissionnaire.
Un acte qui en dit long sur les tensions qui règnent au sein de ce conseil municipal...
Les Crêchoises et les Crêchois seront appelés aux urnes le 7 avril. Les listes doivent être constituées avant le 19 mars.
Actualisé à 19h30
Communiqué
La valse des maires…
L’opposition s’exprime !
Dans le contexte de la démission du maire Christian JOLIVET, des questions légitimes peuvent peuvent se poser parmi les habitants de Crêches-sur-Saône.
Tout d'abord, il faut souligner que l'opposition a rempli son rôle en adressant des interrogations et en faisant part de ses préoccupations au maire et à l’ensemble des conseillers, que ce soit par écrit ou lors des séances du conseil municipal. Ces questions portaient principalement sur la légalité et le fonctionnement de la commune, conformément à notre devoir de représentation. Nous avons également œuvré au sein de toutes les commissions.
Cependant, nous déplorons que nos requêtes, nos réflexions n’aient pour l’essentiel pas été traitées ni même considérées. Une absence de concertation des élus de l’opposition comme des élus de la majorité est le fonctionnement que nous avons pu constater depuis le début du mandat en 2020. La non maîtrise des dossiers ajoutée à l’entre soi d’un petit nombre d’adjoints sont de mise et semblent faire loi.
De plus, nous dressons un bilan alarmant des quatre premières années de cette mandature, marquées par la démission de deux maires, la condamnation d’une adjointe pour faux en écriture publique, la démission de deux adjointes, la démission de deux conseillers municipaux tous de la majorité. A ce tableau peu reluisant s’ajoute les mutations de trois directrices générales des services dont celle en place à ce jour qui nous quittera le 1er avril 2024.
Il est impensable d’imaginer que quatre élus de l’opposition puissent à eux seuls susciter un tel naufrage ! C’est bien la majorité qui est à bout de souffle !
Les élus de l'opposition remettent en question la transparence et l'équité de la gestion municipale. Ils rappellent que leur objectif principal demeure l'intérêt des habitants de Crêches-sur-Saône dans un souci de gestion du bien commun.
Enfin, il est à souligner que le maire démissionnaire Christian Jolivet a choisi des membres de l'opposition pour occuper des postes clés au sein de la municipalité. Cela démontre sa volonté et la nôtre de coopérer et de contribuer au bien-être de la commune.
Alain HOUDINET, Annick GUYON, Rémi BESSON, Marie-Bénédicte LEBEGUE
Joint en fin de matinée, Christian Jolivet a confirmé que sa démission n'était en rien le fait de l'opposition. « Je ne raisonne pas et je ne travaille pas de façon binaire, sans doute mon expérience de l'entreprise. Dans une commune comme Crêches, nous devons œuvrer ensemble. » La place accordée à l'opposition n'aurait donc pas été du goût de tout le monde...
« J'étais auparavant simple conseiller municipal. Beaucoup de choses m'échappaient que j'ai pris en pleine figure » a-t'il confié.
Par ailleurs, ancien cadre d'une grande entreprise publique de l'énergie pendant 10 ans, il avait à cœur d'être plus proche des agents municipaux. La petite révolution qu'il souhaitait opérer dans les relations élus-agents n'a donc pu avoir lieu.
R.B.
Christian Jolivet