L'annonce a été faite par Magali Haudegond, commandante auprès de la Direction générale de la gendarmerie nationale, marraine de la conférence événement à Matour, et par le commandant du groupement de gendarmerie de Saône-et-Loire Guillaume Dard. Une bonne chose dans un contexte de forte augmentation des violences intrafamiliales.
Et c'est une petite révolution tant pour les gendarmes que pour les victimes, plus obligées de se rendre en gendarmerie pour porter plainte. « Cela répond à un principe nouveau pour nous qui est celui d'aller vers les victimes plutôt que de les attendre en gendarmerie » a précisé la commandante.
Le logiciel s'appelle Ubiquity et permettra aux gendarmes de prendre une plainte où qu'ils soient, y compris au chevet d'une victime.
« 200 ordinateurs ont été livrés au gendarmes de Saône-et-Loire la semaine dernière pour déployer l'outil rapidement » a ajouté le commandant Guillaume Dard.
R.B.
Côté victime, une appli ma sécurité a été créée avec une plate forme sur laquelle on trouve :
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les services de pré-plainte et de signalement en ligne
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l’accès aux plateformes de démarches administratives en ligne
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l’ensemble des numéros d’urgence
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les actualités et notifications locales de sécurité
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un service de tchat 24h/24 et 7j/7 avec un gendarme ou un policier, directement dans l’application
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des conseils de sécurité et de prévention suivant les thématiques intéressant l’usager
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une cartographie des points d’accueil, des commissariats et des brigades de gendarmerie à proximité, ainsi que leurs coordonnées et horaires d’ouverture
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la plateforme de signalement des points de deal lancée début 2021, notamment à l’origine de plus de 10 000 signalements
L’application « Ma Sécurité » apporte des réponses concrètes, facilite les échanges avec la gendarmerie et la police. Elle donne la possibilité d’alerter plus rapidement les forces de sécurité à proximité.
Les violences faites aux femmes :
un constat inacceptable
Quelques chiffres en Saône-et-Loire :
Les forces de police recensent, au 14 novembre 2022, une hausse de 38 % de victimes de violences intrafamiliales par rapport à 2021 avec 489 victimes dont 23 ayant subi des agressions sexuelles.
La gendarmerie dénombre, au 31 octobre 2022, 998 victimes de VIF, soit une augmentation de 22,3 % par rapport à 2021, dont 762 femmes et 267 mineurs.
Ce sont 1217 signalements de situations sociales qui ont été réalisés par les services de gendarmerie.
L’année a été marquée par deux évènements macabres avec deux infanticides et deux féminicides intervenus les 8 mai et 9 juin 2022. En juin, c’était une adolescente de 13 ans qui était assassinée par son petit ami du même âge.
Une conférence sur les violences faites aux femmes s'est tenue à Matour ce vendredi après-midi, réunissant gendarmes, ISCG (intervenantes sociales en commissariat et gendarmerie) et réseaux VIF. Une conférence organisée par Nathalie Bonnot, déléguée au droit des femmes et des familles à la préfecture.