mardi 1 juillet 2025

C'est à Mâcon, en préfecture et en présence du ministre François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, que s'ouvrait ce matin le Beauvau de la Sécurité civile, autrement dit une journée consacrée à la réflexion sur la gouvernance et le financement des SDIS (Service départementaux d'incendie et de secours).

 

Journée alimentée par un rapport rédigé par 58 présidents et vice-présidents réunis à Arcachon début décembre et présentant un certain nombre de propositions, rapport remis au ministre en main propre ce matin. Ministre qui a rappelé dans son intervention qu'en 10 ans, l'activité de la Sécurité civile a fait un bond de 17 %. « Nous avions jusqu'ici un budget de 6,7 milliards, mais qui ne suffira pas pour assurer l'avenir. » François-Noël Buffet, aux commandes avec Bruno Retailleau d'un projet de loi pour la fin du printemps, a insisté sur la nécessité de trouver des ressources tout en trouvant des sources d'économies.

Cette journée de réflexion s'inscrit dans un décor bien planté : celui du changement climatique, qui provoque des phénomènes et des catastrophes naturels dont l'ampleur et la fréquence augmentent, et du vieillissement de la population, qui fait augmenter lui aussi les interventions des pompiers en ambulance (VSAV).

Partant de ce constat, la Sécurité civile doit évidemment s'adapter. Pour cela, se posent les questions de son organisation (gouvernance) et de son financement. « Aujourd’hui, nous ouvrons le chapitre de la gouvernance et du financement des SDIS. Enfin !... Permettez que moi aussi que je le dise : on n’y croyait plus ! » a ouvert André Accary, président du Conseil départemental de Saône-et-Loire et président du SDIS.

Le président a ensuite évoqué la succession de catastrophes qui font la Une des médias depuis quelques années (méga-feux, inondations, tempêtes, cyclone, éboulement) avant de rappeler les exigences du secours : « Oui, il en faut des hommes et des femmes pour porter secours aux populations touchées ; il en faut du matériel pour venir à bout des flammes, de l’eau, pour secourir des personnes, sécuriser des biens.

Il faut évidemment des sapeurs-pompiers formés, et du matériel de plus en plus performant, adapté à ces situations extrêmes.

Nous devons nous adapter aux nouveaux enjeux, climatiques, industriels, technologiques ; nous adapter avec des soldats du feu devenus des soldats du climat. »

« La gouvernance des SDIS repose aujourd’hui sur un équilibre entre les Conseils départementaux, principaux financeurs avec les mairies, et l’État, garant du cadre réglementaire et opérationnel. Il nous faut aller vers une gouvernance plus stratégique qui associe mieux les financeurs et les représentants de l’État, pour disposer d’une véritable vision à long terme des besoins et des investissements. »

« Nous aimerions que l’ensemble des préfets de zone soient impliqués. Nous aimerions aussi une coopération accrue avec les autres forces de sécurité et de secours, en développant des synergies avec la police, la gendarmerie et la santé pour une approche intégrée de la gestion des crises.

Mais nous ne pouvons pas parler de gouvernance et de financement sans évoquer le cœur de notre modèle : les femmes et les hommes qui, chaque jour, s’engagent pour notre sécurité.

Nous devons tout mettre en œuvre pour garantir leur formation, leur protection et leur reconnaissance. Cela passe par une valorisation accrue du volontariat, une amélioration des conditions de travail des professionnels et une modernisation continue de nos infrastructures. »

« La question est de savoir quel modèle de sécurité civile voulons-nous demain et avec quels moyens. Notre modèle français a prouvé sa pertinence face aux défis contemporains. Un modèle français qui est aussi soumis à des tensions croissantes, tant en matière de ressources humaines que de moyens financiers. La sur-sollicitation dans le domaine sanitaire compte tenu du vieillissement de la population, des carences ambulancières, et de l’indisponibilité des services d’urgence, la difficulté à maintenir le recours au volontariat, la flambée des dépenses structurelles. »

(...)

« Notre modèle de financement a atteint ses limites aujourd’hui.

C’est pourquoi il est impératif de diversifier les sources de financement en explorant des pistes comme une contribution plus équitable des assureurs ou une fiscalité dédiée aux risques majeurs ; renforcer la solidarité nationale avec un engagement plus fort de l’État dans l’équipement des SDIS, notamment via les pactes capacitaires qu’il s’agit de pérenniser ; Optimiser l’utilisation des ressources, en mutualisant certains moyens à l’échelle régionale et en encourageant les achats groupés pour une meilleure efficience économique.

Les débats sur la gouvernance et le financement que nous avons conduits à Arcachon début décembre ont donné lieu à l’adoption, par les 58 présidents ou vice-présidents présents, à une série de propositions que nous allons soumettre à la réflexion générale aujourd’hui alors que le projet de loi de finances 2025 ne nous laisse pour ainsi dire aucun espoir à court terme. »

« Il sera question aujourd'hui de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance. Nous proposons plusieurs pistes pour rehausser cette ressource indispensable.

Il sera question aussi du recours à la taxe de séjour qui peut aussi être une autre réponse quand on sait à quel point l’activité des Sdis est conditionnée à la fréquentation saisonnière.

Nous reviendrons sur la valeur du sauvé, qui émane des conclusions de notre rapport de 2022 après les feux de forêt. Parce que chaque fois que les sapeurs-pompiers sauvent des biens ou des personnes, ils évitent une indemnisation des assurances. Aussi, il ne serait pas inconcevable de réserver une part plus importante de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance au profit des SDIS.

Nous reparlerons bien sûr de la carence ambulancière et de l’indemnité de substitution. Nous poserons la question des interlocuteurs de la santé que nous devons avoir en face de nous. Je veux parler de l’ARS et de la CPAM. »

(...)

En fin d'intervention, le président Accary est revenu sur le rapport rédigé en décembre à Arcachon : « Ce deuxième rapport découle naturellement du premier sur les feux de forêt. Il traite de la nécessité d’acculturer la société à la prévention des risques pour faire du citoyen un véritable acteur de la sécurité civile et pour faire du Département un acteur majeur de la prévention.

Nous proposons d’étoffer l’indispensable relation entre l’Etat et les élus locaux dans l’opérationnel.

Nous l’avons vu avec l’incendie de Notre-Dame ou la quasi-disparition du hameau de La Bérarde en Isère, les catastrophes menacent aussi le patrimoine. Nous proposons donc de resserrer les relations entre l’Etat et le Département dans la protection du patrimoine, culturel notamment. »

 

 

À la suite d'André Accary, François Sauvadet, président des Départements de France, a insisté sur l'attachement à « notre modèle français qui repose pose sur l'équilibre entre pompiers professionnels et pompiers volontaires ainsi que sur la nécessité de conserver les Départements comme échelon de la gestion de crise : « Nos Départements doivent rester l'espace d'action premier pour relever les défis de la sécurité civile. »

Quant à l'argent, « nous faisons face à une situation inédite de crise de la ressource. Je demande une réunion rapide d'un comité des financeurs. Il faut opérer un ré-équilibrage avec les communes, dont la contribution est plafonnée à l'inflation. Je précise que la financement des SDIS par les Départements à quasi doublé en 20 ans... »

François Sauvadet a lancé une petite pique à l'endroit des ARS, qu'il a qualifié d'« État dans l'État qu'il serait bon de faire gérer par les préfets ». Et de conclure en réaffirmant le rôle des Départements : « les Conseils départementaux sont garants de la réponse territoriale. »

 

Là-dessus, le ministre a confirmé la qualité du modèle français, « modèle regardé et respecté ». « La France est numéro 1 en matière de Sécurité civile en Europe, et il nous faut le rester. Pour ça, nous allons construire ensemble et inventer, car oui, nous avons la responsabilité de l'excellence. »

 

Reportage Rodolphe Bretin

 

© Photos Rodolphe Bretin

 

MÂCON : Nouveau déploiement de CRS ce soir à Marbé

Ce sont trois compagnie de CRS dépêchées par le ministère de l'Intérieur qui se déploient ce lundi soir sur Mâcon à la suite d'une nuit très agitée pour les forces de l'ordre, ayant essuyé des tirs de mortiers et des provocations. « C'est un dispositif hors norme pour Mâcon » a souligné le directeur zonal adjoint des CRS zone Est...

CHARNAY : C'était brocante et fête d'été dimanche pour l'AMS

Le club de gym a bravé la canicule pour offrir démonstrations et vice-grenier !

MÂCON - Gambettes mâconnaises : Contre le cancer, bougez ! ça fait du bien à la tête au corps

Dernier volet de notre reportage sur la course et marche solidaires au profit de la lutte contre le cancer du sein. Photos et vidéo

MÂCON - Rixe de Marbé : Des CRS en renfort ce dimanche soir dans le quartier

Le préfet s'est exprimé ce soir au sortir d'une réunion de coordination avec les renforts. Il s'est rendu sur place avec le maire Jean-Patrick Courtois ainsi que Salwa Philibert, la sous-préfète et directrice de cabinet. 

MÂCON : 2 800 personnes aux Gambettes mâconnaises 2025 ! (3)

Encore plus de photos avec macon-infos. 3ème volet de notre reportage photos

MÂCON : 2 800 personnes aux Gambettes mâconnaises 2025 !

Le rendez-vous était ce matin au Spot. L'édition 2025 a rapporté plus de 24 425 €. L'argent est intégralement reversé à la Ligue contre le cancer. 1er volte de notre reportage photos. 

MÂCON : Une violente rixe cette nuit fait 1 blessé grave et 3 blessés légers

D'après les 1ères informations portées à la connaissance de macon-infos, le blessé grave est un homme de 27 ans membre de la communauté turque de Mâcon. Son pronostic vital est engagé. ACTUALISÉ À 21H00 : Tout est parti d'une altercation rue St-Antoine détaille la procureure de la République dans un communiqué. Une personne est en garde à vue.

MÂCON : À Flacé, le Repair Café Val de Saône met la main à la pâte

Cartonnage, couture solidaire et machines à coudre sont au programme des ateliers créatifs et engagés du Repair Café Val de Saône le jeudi 3 juillet.

MÂCON : Une belle aventure à vélo pour les 4ᵉˢ du collège Notre-Dame

Le mardi 24 et le mercredi 25 juin, 24 élèves de 4ᵉ E du collège Notre-Dame ont enfourché leurs vélos pour une sortie sportive et conviviale au cœur des monts du Beaujolais. 

CRÊCHES-SUR-SAÔNE : Le moulin d’Estours, joyau patrimonial restauré

Roger Dailler, propriétaire du moulin, accueillait vendredi soir quelques bénévoles et donateurs qui ont oeuvré à la restauration de ce site unique, très prisé des promeneurs, pour son inauguration après plusieurs mois de restauration. Il accueillait aussi Hervé Reynaud, conseiller départemental en charge de la Culture et du Patrimoine

SAÔNE-ET-LOIRE : Au GABSeL, Marc-André Selosse alerte sur le danger du cadmium dans l'alimentation

Intervenant en conférence, le botaniste a défendu un changement de modèle d'agriculture

MÂCON - Lutte contre les moustiques : La Ville étend son action avec le soutien des habitants

Dans le cadre de son plan de lutte contre la prolifération des moustiques, la Ville de Mâcon s’engage dans une nouvelle étape, en associant à nouveau les habitants à ses actions de prévention.

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ : Le prix des repas dans les lycées augmentera de 3 %

Une décision du Conseil régional actée ce jour. Cela concerne plus de 76 000 jeunes. 

CONSEIL RÉGIONAL : Démissionnaire, Marie-Guite Dufay livre une ultime allocution

Entre bilan ému, positions politiques affirmées et transmission de convictions, la présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté a ouvert ce matin sa dernière session plénière en tant que présidente.

SAÔNE-ET-LOIRE : L'orage a touché l'ouest du département

Des milliers de foyers sont privés d'électricité sur un secteur allant de Bourbon-Lancé à Autun

CRECHES-SUR-SAONE : ouverture du Moulin d’Estours au public ce week-end

A l’occasion des journées du patrimoine de pays et de moulins, le moulin d’Estours à Crêches-sur-Saône présentera au public les derniers travaux de restauration réalisés en 2024 et 2025.

Mâcon : Fête de fin de l’année haute en couleurs à la crèche des Blanchettes

Mardi 24 juin, Michelle Jugnet, vice-présidente de l'Agglomération en charge de l'administration générale et de la petite enfance, et Marie Favre, Directrice de la Petite enfance, avaient rendez-vous avec les membres de l'équipe de la crèche des Blanchettes à l'occasion de la fête de fin d’année intitulée « Spectacle et animations autour du cirque ».

VIRÉ : La Fédération Départementale des Chasseurs ouvre un sentier pédagogique 

La Fédération Départementale des Chasseurs de la Saône-et-Loire ouvre un sentier pédagogique au cœur de la nature sur le site du Moulin Gandin à Viré.

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ : La part de bio et de local dans les cantines des lycées expérimentateurs atteint 43 %

La présidente de Région a annoncé ce mardi l'élargissement des actions de développement du bio et du local dans les cantines. La collectivité a engagé 6 millions d'euros sur 4 ans

MÂCON - Été frappé : Les têtes d'affiche sont connues, Kassav' et Back to the 80's !

Après le succès de Magic System et Chico et les Gypsies lors de l’édition 2024 de l’Eté Frappé, deux concerts gratuits viendront clôturer l’Eté Frappé 2025 !

SANTÉ : Un recul inquiétant de l’accès aux soins en 10 ans pour la Saône-et-Loire

A l’occasion de la publication par l’UFC-Que Choisir d’une nouvelle étude nationale sur l’évolution de l’offre de soins, l’UFC-Que Choisir de Saône-et-Loire alerte sur une situation particulièrement préoccupante dans notre département. En dix ans, l’offre médicale s’est fortement détériorée sur notre territoire.

MÂCON : La kermesse de l’école maternelle Paul Éluard a réuni la grande famille du quartier Chanaye Résidence

Plus de 250 personnes entouraient la scène où allait s’ouvrir vendredi la kermesse de l’école maternelle Paul Éluard.

MÂCON : Le Conseil communautaire valide, avant les vacances d’été, la bonne dynamique de MBA

Une séance en forme de satisfecit qui s'est tenue jeudi soir à la salle Pavillon. Zoom sur deux délibérations : l'ouverture de la maison du PRU à La Chanaye-Résidence, et le déménagement de la crèche de la rue de Paris.