La Ville de Mâcon a lancé ce mardi soir à la médiathèque le début de la commémoration des 80 ans de sa libération avec l'inauguration de l'exposition des archives municipales « 1940-1944 : Libérer Mâcon » en présence du maire de Mâcon Jean-Patrick Courtois.
« L'exposition retrace la période 1940-1944 à Mâcon avec deux idées directrices », a indiqué Franck Métrot, directeur des archives municipales. « La première était de montrer l'ensemble du conflit mondial sur Mâcon, ne pas se limiter à l'année 1944 et surtout de mettre en avant le rôle primordial joué par la résistance qui va permettre de libérer la ville sans combat. L'une des particularités de la ville est qu'elle n'a pas été attaquée à la fin de la guerre grâce à la résistance. Les résistants ont mis la pression sur les Allemands pour qu'ils se retirent. La ville s'est libérée un peu par elle même. Quand les troupes de l'armée de libération du maréchal de Lattre arrivent, les Allemands sont partis. J'ai vraiment voulu mettre en avant le rôle de la résistance c'est pourquoi le titre libérer Mâcon est un verbe d'action, on ne subit pas l'occupation. »
L'exposition retrace également la vie quotidienne à Mâcon sur cette période en montrant comment se présentait l'occupation, quel était l'action du gouvernement de Vichy mais surtout l'organisation et le rôle de la résistance à Mâcon qui a permis de libérer la ville.
Il y a eu deux occupations de Mâcon. Celle du 19 juin au 7 juillet 1940. La Saône-et-Loire est séparée en deux par une ligne de démarcation, Mâcon fait partie de la zone libre. À la deuxième occupation de juillet 1940 à septembre 1944, Mâcon passe sous le régime de Vichy.
Une exposition d'une très grande richesse composée de documents et d'objets d'époque qui a requis un an et demi de travail en amont.
Franck Métrot a remercié toutes les personnes qui ont prêté des documents pour rendre possible cette exposition qui est visible jusqu'au 5 octobre à la médiathèque aux heures d'ouverture.
L'inauguration de l'exposition a été suivie d'une conférence de Franck Métrot à la médiathèque.
Maryse Amélineau
Photos © Maryse Amélineau