Suite à la suspension du Français Medhi Frère, c'est Félix Bour qui prendra le départ du marathon samedi à Paris. Les deux mâconnais de l'EAM, Dimitri Bourgeois et Augustin Bringer-Aladame, ont eu la chance de faire une séance avec le marathonien olympique ce matin sur la piste Marie-José Pérec.
Arrivé en voiture de Fréjus, où il s'entraine depuis samedi dernier (jour où il a appris sa sélection en équipe de France) avec son coach, il a fait une halte à Mâcon ce mardi matin. « Mâcon est sur le trajet, ça m'a permis de couper le voyage. Je savais que Mâcon disposait de très belles installations, ce que je confirme aujourd'hui. »
Coup de fil à la mairie hier pour savoir s'il pouvait avoir accès au stade Marie-Jo Pérec. Didier Montfort, directeur du service des sports à la Ville, n'a pas tergiversé. Accueillir un Olympien ne se refuse pas. Ok pour demain !
Félix Bour confiait même avoir fait une séance à Mâcon hier, dans le parc nord.
Ce matin, l'attendaient sur la piste bleue l'ex-présidente et toujours adhérente de l'Entente athlétique mâconnaise Julie Blondeau, ainsi que deux athlètes de la T'EAM, les fondeurs Dimitri Bourgeois et Augustin Bringer-Aladame, ce dernier ayant terminé 3ème au championnat de France junior sur 10 km au mois d'avril.
Evidemment, la séance d'aujourd'hui avait une saveur très particulière. Dimitri et Augustin ont eu le bonheur de partir en footing d'échauffement avec Félix Bour jusqu'à Sancé avant de revenir sur la piste mâconnaise pour un 15x300m prévu au programme du marathonien de Bar-le-Duc.
Pour ce qui est des ambitions du marathonien, « je serai très heureux de terminer 1er Français » a-t'il dit, ne visant pas spécialement le podium. « Il ne faut pas se leurrer, le marathon est dominé par les coureurs africains. Je serai très satisfait si je suis dans le Top 10. » Ceci étant dit, il est d'abord un coureur de 10 000. 32ème mondial avec une 3ème place à Londres, la sélection pour les JO de Paris n'était pas possible. Et puis la suspension de Medhi Frère est tombée... le rêve qu'il nourrit depuis 10 ans devient réalité.
Certes, l'entrainement aura été raccourci. Peu importe. Il coure le marathon en 2h06. « Aux JO, ça se coure en 2h08-09 en règle générale. » Alors pourquoi pas ?... D'autant que le parcours présente un dénivelé important, jamais vu sur un marathon (450 mètres), ce qui favorise les cross men, ce qu'il a été. Il a aussi gagné la course Marseille-Cassis en 2021 (20 km), au dénivelé de 330 mètres.
Conclusion : rester humble et lucide, mais rêver. Ce qu'il est et ce qu'il fait, en plus d'être fort sympathique. Félix, on croise les doigts.
Rodolphe Bretin
Dimitri Bourgeois, Julien Blondeau, Félix Bour et Augustin Bringer-Aladame
Distribution d'électrolytes par le champion aux deux Mâconnais (les électrolytes (sodium, potassium, chlore et bicarbonate) aident à réguler la fonction nerveuse et musculaire et, surtout, à maintenir l'équilibre acidobasique et l'équilibre hydrique du corps)