Communiqué
Avec plus d’un millier de bêtes victimes du loup en 2021 et 2022, la Bourgogne Franche-Comté fait face à une menace réelle et croissante pour l’activité agricole et l’écosystème pastoral. Ces dernières semaines, plusieurs attaques sanglantes ont pu être recensées : à Nitry dans l’Yonne avec la constatation d’une zone de permanence de la présence du loup, à Ecuisses et Curgy en Saône-et-Loire, dans le Doubs et le canton suisse de Vaud. Dans ce territoire frontalier, des attaques ont même été détectées dans les hangars agricoles.
Depuis plusieurs mois, les éleveurs et la Chambre régionale d’agriculture alertent les pouvoirs publics, les préfets et le Conseil régional sans réelle réponse coordonnée et concrète face à la recrudescence des attaques. Le groupe Rassemblement National dénonce l’absence de réaction du gouvernement mais aussi le décalage idéologique de la majorité régionale de Marie-Guite Dufay, sous l’influence de ses alliés écologistes, incapable de présenter des mesures ou de faire valoir l’intérêt des éleveurs, réduisant l’action régionale à financer un « médiateur grands prédateurs ».
Face à cette situation, les élus du Rassemblement National réclament un grand débat public à l’occasion de la prochaine assemblée plénière du Conseil régional de juin sur la question du loup, sur les conséquences économiques et sociales de ses dévastations, sur les mesures à prendre pour aider les éleveurs bourguignons et francs-comtois à lutter contre ce prédateur.
« Sur la question du loup, il y a visiblement un blocage entre les positions idéologiques de la gauche et des écologistes qui croient au miracle de la cohabitation entre les éleveurs de moutons et les mangeurs de moutons d’un côté, et l’absence de considération du gouvernement pour les éleveurs de l’autre. Pendant que tous les décideurs s’accordent pour ne rien décider face au loup, les attaques augmentent partout dans la région : entre 2019 et 2020, la moitié des départements de la région a connu une hausse du nombre de bêtes victimes de plus de 5%, en Saône-et-Loire c’est plus de 20%. Il est temps que la majorité régionale de gauche prenne ses responsabilités et vienne rendre compte de la situation devant les élus régionaux. Avec les élus Rassemblement National, nous prenons nos responsabilités en faisant le choix clair de la défense de nos éleveurs, de la protection de leurs troupeaux et par conséquent d’une politique de régulation massive du loup dans nos territoires. » - Julien Odoul