Le 21 février, je déposais une proposition de loi "visant, dans le cadre d’un harcèlement scolaire, à poser le principe d’une mesure d’éloignement du harceleur pour protéger la victime", indique Marie Mercier, sénatrice de Saône-et-Loire, dans un communiqué.
« Cosignée par 215 de mes collègues, ce nombre particulièrement important reflétait notre volonté de voir la situation s'inverser : trop souvent la petite victime subit la double peine, celle d'être harcelée puis de quitter son école pour échapper à son agresseur.
Je me réjouis du décret pris en ce sens par le ministre de l'Éducation nationale. Directeurs d'école et chefs d'établissement pourront désormais suspendre l'accès à l'établissement de l'élève mis en cause pour harcèlement, voire demander au maire de procéder à la radiation de l'élève harceleur de son école dès lors que sa présence constitue un risque pour la santé ou la sécurité d'autres élèves, et si toute mesure éducative de nature à faire cesser son comportement a échoué.
Le ministre de l'époque avait déjà repris mon initiative et nous en avions discuté maintes fois. Je souhaitais que la situation se clarifie pour cette rentrée scolaire. Cependant, je regrette qu'il n'y ait pas eu un débat parlementaire pour approfondir les causes et les conséquences du harcèlement scolaire et son approche. En effet, la prévention reste la meilleure des choses : que le harcèlement ne commence pas ou soit géré au plus tôt.
Mais quand il est trop tard et installé, c'est aux adultes d'assumer leurs responsabilités pour rétablir la sérénité. La victime doit être protégée et le harceleur pris en charge pour réaliser que ses actes ne sont pas tolérables et être accompagné dans sa souffrance.
Préserver les enfants à l’intérieur du système scolaire est une évidence. »
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Marie Mercier
Sénateur de Saône-et-Loire
Secrétaire du Sénat
Membre de la Commission des lois
Maire honoraire de Châtenoy-le-Royal