50 militants planchent sur l’avenir de la Sécurité Sociale.
L’union locale CGT de Mâcon qui invitait vendredi soir à participer à une journée d’étude sur l’avenir de la sécu, avait bien fait les choses en invitant à cette rencontre des intervenants de grandes valeur, spécialistes du sujet : Cécile Velasquez de la fédération des organismes sociaux et Pierre Cabillaud-Croizat, le petit fils d’Ambroise Croizat.
Quoi de plus naturel que de commencer par regarder l’histoire des assurances sociales, du programme de la CNR et des ordonnances, en reprenant les grands principes fondateurs de notre système de protection sociale. Les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 créent une organisation de la Sécurité sociale qui fusionne toutes les anciennes assurances (maladie, retraite...) et garantit à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et sa famille, en toutes circonstances. Ambroise Croizat, ministre du travail, de novembre 1945 à mai 1947, dans le gouvernement de Charles de Gaulle, a mis en place le régime général de sécurité sociale sur le territoire français. Cette partie fondatrice fut assurée par le petit fils du « Ministre des Travailleurs ».
« La création de la Sécurité sociale en 1945 est l’aboutissement d'un long combat. C'est la lutte de classe qui en est a l’origine. Les premières caisses de secours ont été imposées aux patrons par les grèves. Aujourd'hui la défense de la Sécurité sociale passe par la même règle : se défendre ensemble. pour protéger chacun ! »
Le deuxième thème à l’étude fut celui des « attaques méthodiques du capital sur la sécurité sociale ». Le financement, la gestion, la gouvernance furent les grands axes du débat. « Nous entendons trop souvent parler de de charges, pour les entreprises, et de prélèvements obligatoires, sur les salaires, le dogme de la réduction du coût du travail et des dépenses publiques a conduit à la fragilisation du système et instillé le doute dans sa pérennité … Nous devons nous ré approprier le sens des mots et parler de salaire socialisé qui structure notre système de Protection sociale. Fort des décisions de notre 11ème congrès, nous proposons de repartir à la conquête de notre Sécurité Sociale … »
L’objectif, la plateforme revendicative, découlant de cette journée d’étude, vise à redonner, par une forte mobilisation, tout son sens à la sécurité sociale, afin de la restaurer sur ses bases fondatrices initiales de 1945.
C’est la marche vers une Sécurité sociale à 100% qui s’engage : « parce que la protection sociale n’est pas une marchandise, qu’elle est l’un des biens les plus précieux à laquelle la population reste fortement attachée, il faut mettre en place une sécurité sociale à 100% fidèle aux principes fondateurs tout en répondant aux défis du 21ème siècle. »
Emilie Quandalle la responsable de l’union locale, Olivier Taviot, l’administrateur CGT au CA de la CAF, et Sébastien Trotard, membre du bureau, arboraient un beau sourire, celui de celles et ceux engagées dans une lutte pour le bénéfice de tous.
L’enjeu est important, c’est l’un des piliers de notre spécificité française, il mérite d’être défendu.