La mauvaise nouvelle est tombée vendredi : une classe serait fermée à la rentrée à l’école maternelle Paul Eluard, qui accueille 111 enfants répartis en 6 classes, soit un effectif de 18 à 19 élèves par classe, avec cette particularité que l’école accueille les enfants dès l’âge de 2 ans et que « beaucoup d’enfants ne parlent le Français qu’à l’école », indique une enseignante, « il y a donc un important apprentissage de la langue qui demande temps, attention et suivi. »
Pour contester cette décision jugée contraire à la qualité de l’enseignement et à l’épanouissement des enfants, les familles ont organisé très rapidement une manifestation devant l'école avant la sortie de fin de matinée ce lundi. Une pétition circule également depuis ce matin pour dire Non à la fermeture d’une classe.
Il est vrai que l’effectif diminue depuis quelques années, du fait des grands travaux de rénovation du quartier qui sont en cours à La Chanaye et qui ont vu des destructions d’immeubles. En 2019, l’école comptait 155 élèves. Pour autant, « la suppression du poste serait accompagnée de la création d’un demi poste pour assurer les matinées en soutien pédagogique » confie le directeur de l’école Olivier Ranchin.
« Pourquoi supprimer un poste pour en récréer la moitié d’un ?... » s’interroge une enseignante. « C’est bien que nous avons besoin » a-t’elle soutenu en insistant sur les besoins très conséquents en matière d’apprentissage de la langue. « Par ailleurs, les familles qui habitaient dans les immeubles détruits sont parties l’année dernière. Donc l’effectif devrait plutôt se stabiliser » conclut-elle.
Quoi qu'il en soit, ici à la Chanaye les familles défendent la qualité du service public de l’Education nationale. D'autant qu'un poste d'enseignant en moins, c'est aussi une ATSEM en moins... Voilà qui devrait trouver une oreille compréhensive dans les instances administratives !
À suivre
Rodolphe Bretin