Lundi, la direction de la petite enfance de la MBA a lancé son projet de sensibilisation sur le thème des violences éducatives ordinaire (VEO) dans le cadre du schéma départemental des services aux familles de Saône-et-Loire.
L’opération, destinée à la fois aux familles et aux agents de la collectivité, se déroulera dans plus de 19 établissements d’accueil des jeunes de la collectivité.
Aujourd’hui, plus 85 % des enfants ont été de victimes de violences physiques ou verbales. Une simple gifle, un simple cri, qui peut avoir de grandes conséquences… Un constat accablant qui a motivé la collectivité à organiser cette campagne, qui mobilisera les nombreux professionnels de la petite enfance de la MBA et les puéricultrices du département. « L’objectif est de sensibiliser aux dangers de ces violences, mais aussi aux alternatives possibles » explique Michelle Jugnet, vice-présidente en charge de la Petite Enfance. La démarche n’est pas là pour dramatiser les erreurs des parents, mais bien au contraire pour faire prendre conscience à travers le ludique et apporter les bons conseils. »
L’exposition se déplacera sur les centres d’accueil Petite Enfance jusqu’au 4 juillet. Elle est cette semaine à la crèche des Blanchettes jusqu’à ce mercredi. « Ce projet nous a aussi permet de consolider les liens entre professionnels de la petite enfance et les personnels de centre, un double objectif très important pour nous », poursuit l’élue.
"Protéger les plus jeunes passe avant tout par la prévention"
Claude Canet, 2e vice-présidente en charge des affaires sociales, du maintien domicile, personnes âgées et en situation de handicap était aussi présente à l’occasion. Il s’agit pour elle d’une sensibilisation plus que nécessaire : « Un enfant qui subit certains comportements aura tendance à les reproduire. Ce sont des violences qui ont un impact direct sur le développement de la victime. » Des jeunes qui se retrouvent à porter des troubles psychologiques comme l’anxiété ou la dépression, un manque de confiance ou l’apparition de maladies cardiovasculaires ou de cancers. « D’où l’importance que la société se saisissent de ces problématiques, protéger les plus jeunes passe avant tout par la prévention, afin de faire percevoir aux parents les conséquences que peuvent avoir leurs actes et leur apprendre à gérer des situations parfois compliquées ».
Des affiches et des brochures sont à disposition du grand public dans les halls d’entrée pour présenter l’éducation sans violence, briser l’ancrage social d’une agressivité éducative et prôner la culture du respect de l’enfant. Une exposition de petites cartes a été réalisée par les professionnels du centre des Blanchettes, des illustrations qui mettent en parallèle des réactions habituelles de parents et les préconisations données.
Demander à son enfant de raconter sa journée, externaliser un caprice plutôt que de lui demander d’arrêter, « c’est un moyen simple, mais vraiment marquant pour les parents une fois mis face à ces mauvais réflexes, affirment les puéricultrices. On a de très bonnes réactions de la part des parents, tout le monde se retrouve dans les situations affichées. On a de véritables chocs positifs, c’est important de mettre à disposition des clés pour les parents. On a la chance d’avoir une génération qui prend plus conscience et fait plus attention ».
Une petite piqûre de rappel qui ne fait pas de mal. Et de nouveaux dispositifs pour la parentalité devraient continuer d’être mis en place par la MBA et ses partenaires.
Mounir Belbaghdadi