Une séance en forme de satisfecit qui s'est tenue jeudi soir à la salle Pavillon. Zoom sur deux délibérations : l'ouverture de la maison du PRU à La Chanaye-Résidence, et le déménagement de la crèche de la rue de Paris.

 

« Ravi de vous retrouver pour ce dernier conseil communautaire avant les "grandes vacances", dans un environnement international incertain, pour ne pas dire inquiétant, et un contexte national pour le moins hésitant ! »

C’est par ces mots que Jean-Patrick Courtois, président de Mâconnais Beaujolais Agglomération (MBA), a ouvert la séance de fin d’année du conseil communautaire. Une réunion dense, mais relativement classique sur le fond, avec 28 points à l’ordre du jour, le tout traité en 1h30. Aucun point de tension, pas de contestation marquée : le consensus général a témoigné d’une préparation rigoureuse et d’une certaine sérénité dans la conduite des affaires de l’Agglomération.

Une gouvernance stable dans un contexte incertain

Revenant sur son propos liminaire, le président Courtois a tempéré les inquiétudes évoquées en introduction, mettant en avant la stabilité locale :

« Heureusement, le climat au sein de notre Agglomération est beaucoup plus serein. Sans nier ni sous-estimer les difficultés que certains peuvent rencontrer — difficultés qui alimentent notre réflexion et nos actions —, le travail collectif et discret que nous menons porte ses fruits. Il offre des réponses concrètes à celles et ceux qui en ont le plus besoin. »

Il a souligné l’accélération du développement économique du territoire, citant les récentes implantations d’entreprises et celles à venir, encore confidentielles pour l’instant. Pour lui, ces dynamiques traduisent un engagement profond : « En créant de l’emploi et de la richesse sur notre bassin de vie, nous posons les bases d’une société plus équilibrée et plus solidaire. Comme je l’ai souvent dit ici, mon choix social consiste à offrir un travail et la fiche de paie qui l’accompagne. »

Petite enfance, transports, équipements : les chantiers avancent

Le président a également détaillé les axes de travail en cours avec les vice-présidents et les services de MBA : petite enfance, gestion des déchets, transports urbains, équipements communautaires (Pôle aquatique, Conservatoire, Théâtre...), avec une volonté affirmée de faire progresser collectivement le territoire. Il a notamment rappelé le soutien au Théâtre de Mâcon pour le maintien de son label Scène nationale, en partenariat avec la DRAC et la Ville.

Parmi les points concrets abordés au conseil :

• Dissolution des syndicats d’eau potable, dans la perspective d’une prise de compétence par MBA à partir du 1er janvier 2026.

• Développement du Pôle aquatique, avec l’ouverture de cours particuliers.

• Relocalisation de la crèche de la rue de Paris, qui s’installera dans les anciens locaux du Bon Coin, cours Moreau. Le Bon Coin rejoindra, lui, la Cité de l’Entreprise. La crèche pourra ainsi offrir 10 places supplémentaires (voir délibération ci-dessous).

• Mobilités : amélioration des navettes urbaines et prise en charge, par MBA, du transport des élèves internes (hors périmètre), suite au désengagement de la Région Bourgogne-Franche-Comté. Une enveloppe de 150 000 à 200 000 euros est prévue à cet effet.

Politique de la ville et fonds de concours

Dans le cadre de la politique de la ville, MBA a accordé une subvention de 24 000 euros pour la création d’une Maison de projet dans le quartier de La Chanaye-Résidence, dans le cadre du programme de rénovation urbaine. Cette action s’inscrit dans un plan global de six opérations, pour un montant total de 290 000 euros (voir délibération ci-dessous). 

Enfin, les fonds de concours — outil essentiel de soutien aux communes — représentent 1 845 500 euros déjà versés, avec un reliquat de 2 376 456 euros à répartir en 2025.

L’opposition pointe le Clunisois et le climat

Seule note dissonante, l’intervention d’Ève Comtet-Sorabela, élue d’opposition, qui n’a pas digéré le rejet, par le PETR, de l’aide attendue pour le Clunisois. Elle a profité de la séance pour remettre ce dossier sur la table, estimant qu’il mérite une meilleure attention communautaire.

La leader de Mâcon Citoyens a également interpellé l’assemblée sur l’urgence climatique : « Que faisons-nous à MBA ? Qu’attendons-nous pour engager une action forte ? Je ne souhaite pas qu’on puisse nous reprocher un jour notre immobilisme… Ce sera trop tard. »

 

Jean-Yves Beaudot

 

 

Roger Moreau, président du Conseil de développement, a dressé le rapport dudit conseil