Communiqué
Vie associative : Mâcon demain propose la création d’un pôle de soutien à la vie associative, un accès gratuit une fois par an aux salles municipales et un cadre pour protéger les associations des pressions politiques
Alors que 1,2,3 Mâcon débute ce week-end, le collectif Mâcon demain formule des propositions pour dynamiser la vie associative autour de trois axes.
Si à Mâcon, comme dans le reste du pays, l’engagement associatif est en crise, nos associations connaissent depuis plusieurs années une cure de minceur particulièrement sévère : selon nos calculs, les aides de la ville aux associations ont diminué de près de 25% entre 2018 et 2025[1] en prenant en compte les effets de l’inflation.
- Protéger nos associations de toute forme de pression
Alors que nos associations dépendent en large partie des subventions publiques, elles doivent être préservées de toute forme de pression politique pour se développer et agir en toute liberté. La crainte de représailles peut conduire de nombreuses associations à s’autocensurer.
A cette fin, Mâcon demain propose :
- Que l’attribution de chaque subvention par la ville soit précédée d’un avis d’un comité indépendant du pouvoir politique, présidé par une personnalité qualifiée. Il se prononcera uniquement sur le bien-fondé du projet, à l’abri de toute pression, en émettant un avis public et accessible à tous sur internet ;
- De mettre en place un système de déclarations d’intérêts rigoureux pour chaque élu municipal afin d’éviter tout risque de conflits ou de prise illégale d’intérêts ;
- De faire participer les acteurs associatifs à la vie démocratique locale. Proche du terrain, elles permettraient, au sein d’un conseil des acteurs associatifs, de donner une voix aux associations dans le débat public, de faire remonter les difficultés et les signaux faibles pour anticiper les difficultés et agir au plus vite.
Emile Blondet, porte-parole de Mâcon demain : « le déménagement brutal des jardins de Cocagne montre qu’il est aujourd’hui indispensable de protéger nos associations de toute forme de pression politique. Les subventions ne doivent pas constituer un outil de pression. Nous appelons à la mise en place d’un cadre clair et transparent pour prévenir ce risque ».
- Donner à nos associations les moyens de grandir et de se développer
Renforcer la gratuité dans l’accès aux salles municipales. De nombreuses associations mâconnaises sont aujourd’hui contraintes d’organiser leurs évènements à l’extérieur de la ville en raison des tarifs prohibitifs pour réserver certaines salles. Chaque association devrait pouvoir accéder gratuitement, au moins une fois par an, à une salle municipale pour organiser un évènement ouvert à tous.
Donner de la visibilité aux acteurs associatifs sur leurs moyens financiers en mettant en place des cadrages pluriannuels pour leur permettre d’anticiper et de mettre en place des évènements ambitieux. Une telle approche suppose a minima de garantir une stabilité réelle des subventions au tissu associatif – à titre d’exemple, cela ne représenterait, en 2026 qu’un surcoût de l’ordre de 50 000 euros annuel. De même, des mécanismes de garantie d’emprunt, après analyse financière rigoureuse, pourraient être développés pour mener à bien des projets d’envergure tout en libérant des marges de manœuvre budgétaire.
« Ce n’est pas normal que des associations Mâconnaises soient obligées de quitter la ville pour organiser leur spectacle de fin d’année. L’accès gratuit, une fois par an, à une salle municipale pour organiser un évènement public serait un bol d’air frais pour les bénévoles. »
- Mettre les services de la ville au soutien du développement associatif
La commune ne doit pas être qu’un simple guichet pour obtenir des financements. Elle doit pleinement participer à entretenir la richesse du tissu associatif. Nous proposons ainsi de :
Créer un pôle de soutien à la vie associative. La ville pourrait ainsi mettre en place un pôle dédié chargé d’accompagner les associations dans leurs démarches administratives, les conseiller pour monter leurs projets et leurs événements et formaliser leurs demandes pour répondre aux appels à projets, particulièrement complexes. Ce pôle serait chargé d’organiser une veille sur les différents financements potentiels ainsi que des formations à destination des responsables associatifs. Nos associations et nos bénévoles pourraient ainsi consacrer davantage de temps utile à ce qui les anime vraiment.
Ce pôle pourrait également contribuer au renouvellement générationnel des bénévoles en assurant la mise en relation de jeunes désireux de s’engager avec des associations en manque de volontaires. Comme il en existe dans de nombreuses villes, ce pôle de soutien à la vie associative pourrait jouer ce rôle de plateforme de mise en relation entre jeunes et le tissu associatif ainsi qu’organiser régulièrement au cours de l’année des actions de promotion de l’engagement associatif.
« Les associations sont aujourd’hui noyées sous la paperasse. On ne s’engage pas pour remplir des formulaires. La création d’un pôle de soutien à la vie associative permettrait de libérer du temps pour les bénévoles pour se concentrer sur ce qui compte vraiment. »
1 Inflation cumulée de 19,7% entre 2018 et 2025 et passage du montant des aides au tissu associatif de 4,053 M en euros courants en 2018 à 3,686 M d’euros courants en 2025 – données issue du budget 2025 de la ville.
Notre calcul repose sur une approche en euros constants c’est-à-dire en intégrant les effets de l’inflation.