À l’occasion de Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le Comité composé de Femmes Solidaires Mâcon, A.M.i71, Amnesty International, LDH, CGT, CGT Retraités, CIDFF et Secours Populaire organise un événement le 5 mars…
Communiqué :
Le choc des mots, le poids du sexisme
Journée internationale de lutte pour les droits des femmes
Pourquoi n’existe-t-il pas d’équivalent masculin à pimbêche ou chipie ? Pourquoi un entraîneur est-il associé dans notre tête à un coach sportif, et une entraîneuse à une fille qui entraîne les hommes à boire ? Pourquoi un homme public possède toutes les vertus quand une femme publique a perdu la sienne ?
A l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le Comité du 8 mars de Mâcon* organise un évènement le 5 mars, de 15 h à 17 h, sur la place Saint-Pierre, pour dénoncer le sexisme qui est transmis, parfois volontairement, parfois à notre insu, à travers le vocabulaire.
Les mots et les expressions font partie de notre quotidien, et ils sont les reflets de la pensée patriarcale de notre société. Nous utilisons des termes qui transmettent des idées reçues, des stéréotypes, dans l’oubli, voire le déni, des droits des femmes.
De nombreuses expressions péjoratives désignent des femmes, et il existe plusieurs mots qui deviennent péjoratifs au féminin. Par exemple, comme l’expliquent Jean-Loup Chiflet et Marie Deveaux dans leur livre #Balancetonmot, si un vieux garçon est « un célibataire endurci », une vieille fille est une « femme qu’aucun homme n’a eu envie d’épouser, d’où son étroitesse d’esprit et son côté acariâtre ».
De nombreux noms ou adjectifs féminisés semblent également renvoyer aux mœurs sexuelles.
Une femme « bonne » est sexuellement désirable, selon le dictionnaire Robert, alors qu’un « homme bon » est moralement admirable !
Le 5 mars, un groupe de chanteuses interprètera des chants féministes ; le chanteur Jean-Marie Guilbert lira un texte sur le sexisme dans les mots. De façon ludique des membres du Comité du 8 mars s’interpelleront, sur la place, régulièrement, pour dire des textes, des anecdotes… Ça promet de belles joutes oratoires ! Pour faire prendre conscience de la force des mots ouvertement ou sournoisement machistes.
Choisir correctement les mots et les expressions que nous utilisons, c’est participer aussi à la création des conditions d’un nouveau monde plus égalitaire.
Le choc des mots, le poids du sexisme : plus qu’un constat, un combat utile…
Le Comité du 8 mars
* Le Comité du 8 mars est composé des associations suivantes : Femmes Solidaires Mâcon, A.M.i71, Amnesty International, LDH, CGT, CGT Retraités, CIDFF et Secours Populaire.