– Compléments et droit de réponse – L'article ayant choqué des manifestants, nous apportons quelques précisions afin de lever le malentendu.

 

La précédente manifestation, au MacDonald de Sancé, avait heurté, à juste titre*, les familles présentes dans le fast food à ce moment-là (cliquez ici pour lire l'article).

Ce samedi, le rendez-vous a été donné par le collectif mâconnais de soutien au peuple palestinien à 14h en place publique, sur la place St-Pierre, plus appropriée**.

Pour autant, les mots de Rokya, membre du collectif et intervenante, à l'égard de Benyamin Netanyahou et du gouvernement israélien suite à ce que le collectif appelle un « génocide », une « épuration ethnique » et un « crime de guerre » contre les palestiniens à Gaza ont été tout aussi radicaux et accusatoires*** : « La psychologie de Netanyaou est la même que celle d'Hitler, ils ont le même logiciel et fonctionnement mental, la même idéologie. Ils sont racistes, négateurs et arrogants. Netanyaou veut et va raser Gaza. »...

« Je n'ai pas les mots » avait-elle entamé quelques minutes avant, « personne n'a les mots pour décrire la situation et la vie des Palestiniens à Gaza, car l'insupportable a été atteint. La situation est plus que catastrophique. Ce serait la plus grande catastrophe humanitaire de notre siècle. (...) »

« Ils tuent des vieillards pour faire disparaître la mémoire palestinienne, ils tuent des femmes pour qu'elles n'enfantent pas, ils tuent des enfants pour qu'il n'y ait pas de relève. »

L'intervenante a terminé son discours en soulignant qu'il ne fallait pas confondre les Israéliens et le gouvernement d'Israël.

Le collectif demande plus que jamais un Cessez le feu immédiat à Gaza.

Un autre rassemblement sera organisé la semaine prochaine à partir de 14h.

R.B.

 

 

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NDLR

*L'expression « à juste titre », est employée à dessein, car j'estime qu'il est du devoir de chaque adulte et parent de préserver et protéger les enfants de la violence du monde en évitant de tenir des propos qui, si justes soient-ils, peuvent les heurter. Les enfants n'ont pas à entendre les horreurs du monde. Les fast-food et les grandes surfaces de distribution sont des lieux fréquentés par de nombreuses familles qui n'ont, alors, pas le choix d'entendre les propos.

**La place St-Pierre était donc plus appropriée, dans ce sens-là.

***Nous confirmons que ce qui se passe à Gaza est effroyable et insupportable. « Gaza devient un cimetière pour les enfants » déclarait Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies il y a 4 mois.

Cette phrase n'avait pour but que de qualifier ces propos, sans jugement de valeur. Je concède qu'ils ont peut-être été mal choisis, pouvant heurter des manifestants proches des victimes palestiniennes. « Extrêmement forts » auraient été une formule plus adaptée.

Droit de réponse

« Certes, le collectif utilise ces termes », nous a écrit un membre du collectif mâconnais de soutien au peuple palestinien, « mais la cour internationale de justice n’en est pas loin, le secrétaire général de l’ONU le dit, et jamais un État n’avait été ciblé par autant de déclarations conjointes de pays au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. Pas moins de cinq d’entre elles ont dénoncé lundi la situation dans la bande de Gaza. Plus de 60 pays parlent de «génocide». Les bombardements indifférenciés sur les écoles, sur les hôpitaux sont bien des crimes de guerre ! Plus de 30 000 morts aujourd’hui sans compter les corps sous les décombres – et en majorité des femmes et des enfants, l’utilisation de l’arme de la faim - il y a tous les jours des gens qui meurent de faim par les décisions du gouvernement Netanyaou, tout cela justifie largement les termes « génocide », « épuration ethnique » et « crime de guerre » et il n’est nul besoin d’être radical pour les utiliser. »