Toute la journée, la météo avait épargné les différentes étapes de cette journée commémorative. Du départ de la colonne de la Libération depuis la cité de l’entreprise, en passant par le Square de la Paix, l’esplanade Lamartine, et jusqu’au Paquier Saint-Antoine, le soleil avait décidé, comme en 1944, d’être présent au-dessus de la région mâconnaise. Comme si la pluie voulait marquer l’histoire, elle s’est mise à tomber au début des concerts programmés sur l’esplanade, alors qu’il y avait foule patientant à l’abri des chapiteaux. On pouvait noter la présence du préfet Yves Séguy, de la sous-préfète Agnès Chavanon, du député Benjamin Dirx, et de nombreux élus du conseil municipal de Mâcon.
Mais dès la fin du discours de Jean-Patrick Courtois, relatant cette journée de 1944, la pluie a cessé. Bravo Monsieur le Maire.
En effet, pour terminer ces festivités, Mâcon avait invité à venir se produire sur scène, l’Harmonie Municipale, ainsi que le Crescent. Malgré les grosses gouttes, la première sous la baguette de Didier Sarrien, le directeur musical, a repris des morceaux français de l’année 44. De Douce France aux amants de Saint-Jean, en passant par Tico-Tico, la cinquantaine de musiciens a fait le bonheur des nombreux spectateurs, qui se remémoraient la joie qu’avaient dû ressentir leurs aînés, au même moment, il y a 80 ans.
Puis ce fut au tour d’Eric Prost, le saxo du Crescent, et à ses musiciens de faire plaisir au public en jouant des morceaux venus tout droit des States. Count Basie, Georges Gershwin et Duke Ellington, ont fait renaître le swing et le jazz en France, alors que ces musiques d’outre-Atlantique étaient considérées comme dégénérées par l’occupant allemand. Pendant ces excellentes reprises musicales, des danseurs ont esquissé quelques pas, alors que quelques pin-up rappelaient les années 40.
Cette soirée s’est achevée par un magnifique spectacle pyrotechnique tiré au-dessus de la Saône, devant un parterre de spectateurs le nez, et les yeux en l’air.
Finalement, c’est beau la Liberté.
Rémy Mathuriau