jeudi 18 avril 2024

Communiqué de presse de la direction régionale de l’Insee Bourgogne-Franche-Comté :

 

En 2021, les carburants connaissent un fort renchérissement en Bourgogne-Franche-Comté, de l’ordre de 20 % sur l’année, sous l’effet de la montée du prix du baril de pétrole. Ils viennent grever le budget des ménages alors que la voiture est très utilisée pour les déplacements quotidiens.

Constitués à près de 60 % de taxes en France, leurs prix sont élevés comparés à nos voisins européens. La région compte 613 stations-services. Globalement, les prix sont légèrement plus faibles dans l’urbain. Localement, les écarts peuvent être plus marqués. Dans les zones d’emploi de Montbéliard et Autun, ils sont inférieurs de 3 % en moyenne à ceux des zones d’Avallon et Châtillon-Montbard. Cela se traduit par une différence de 4 à 6 centimes au litre selon le carburant.

 

 

La voiture est le mode de transport Largement privilégié, en Bourgogne-Franche-Comté comme en France. Près de 80 % des actifs occupés de la région l’utilisent pour se rendre au travail. En outre, elle permet souvent d’accéder aux services et équipements en particulier ceux de la vie courante.

L’utilisation de la voiture pèse dans le budget des ménages français qui consacrent en moyenne 11 % de leur revenu disponible aux transports individuels en 2017. Le poste carburant représente, à lui seul, 3,2 % de leur budget. Toutefois, cette moyenne masque des disparités. Ainsi, les ménages les moins aisés qui utilisent leur véhicule pour se rendre au travail sont particulièrement pénalisés.

De surcroît, la France figure parmi les pays de la zone euro où les prix des carburants sont les plus élevés.

Un renchérissement des prix des carburants en 2021

Les carburants sont taxés, à hauteur de 56 % pour le gazole par exemple. Leurs prix sont très volatils car ils subissent les fluctuations importantes du cours du baril de pétrole, soumis à la loi de l’offre et de la demande au niveau mondial. Ils atteignent des pics à chaque fois que le prix du baril est, lui-même, au plus haut.

En 2021, les prix des carburants augmentent en raison de la reprise de l’économie mondiale qui entraîne une forte augmentation de la demande à l’issue des restrictions engendrées par l’épidémie de la Covid-19 figure 1.

Entre le début et la fin d’année 2021, le prix du gazole augmente de 21 % en moyenne dans les stations-services de Bourgogne-Franche-Comté. Il est le carburant routier le plus vendu en France métropolitaine (77 % des volumes vendus en carburants routiers en 2019). Les augmentations de prix des supercarburants (SP98, SP95, E10) sont également soutenues, + 20 % puis viennent le superéthanol E85, + 7 % et le GPL, + 0,8 %. En détail, les prix à la pompe ont bondi au premier trimestre 2021. Par la suite, ils ont connu une relative stabilité jusqu’au début de l’été, puis sont repartis à la hausse à partir de la rentrée de septembre, à l’approche de la période hivernale.

Ce renchérissement est plus important que celui de 2018, lors de la crise des gilets jaunes.

Des prix très variables entre les 613 stations-services de la région

La Bourgogne-Franche-Comté compte 613 stations-services proposant au moins un des six types de carburant cités précédemment. Le gazole est proposé dans toutes les stations, le SP98 dans 80 %, l’E10 et le SP95 dans environ 60 %.

Les autres carburants sont beaucoup moins vendus et moins fréquents dans les points de distribution. Ainsi, l’E85 est disponible dans 17 % des stations, le GPL seulement dans 11 %.

Les stations-services sur autoroute pratiquent des prix plus élevés par rapport à celles implantées ailleurs.

En moyenne, les prix au litre des quatre principaux carburants sont 11 % plus élevés. Les distributeurs mettent en avant des coûts d’exploitation supérieurs des stations-services sur autoroute qui se répercuteraient ainsi sur les prix à la pompe. Elles sont ouvertes 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, engendrant des frais de personnel et d’entretien des locaux plus importants (sanitaires, boutiques). Cependant, les associations de consommateurs constatent que l’automobiliste ne peut pas toujours éviter les services sur autoroute, malgré des prix souvent plus élevés qu’ailleurs.

Les 582 stations implantées hors autoroute pratiquent des prix généralement plus faibles mais assez différents. Du 1er janvier au 12 octobre 2021, les 10 % pratiquant les prix les plus bas sur le gazole le vendent au prix moyen de 1,37 euro le litre. À l’opposé, les 10 % les plus chères pour ce carburant le proposent en moyenne à 1,47 euro/litre, soit un différentiel de 7 %. Cet écart, entre les stations proposant les prix plus élevés et celles pratiquant les tarifs les plus bas, est similaire pour l’E10, plus faible pour le SP95 (6 %) mais plus élevé pour le SP98 (9 %).

Les stations hors autoroute sont, pour près de 60 % d’entre elles, des stations de grandes surfaces. Ces dernières pratiquent des prix généralement plus homogènes et globalement 3 à 4 % plus faibles que les autres. Le carburant y est considéré comme un produit d’appel. Les autres types de points de distribution sont les stations des majors pétrolières et les « indépendantes » dans lesquelles les prix sont généralement plus élevés.

Quel que soit le type de station-service, les carburants sont identiques et issus des mêmes procédés de raffinage.

Cependant, les additifs peuvent s’avérer différents. Ils permettraient de supprimer les odeurs, la mousse et/ou d’empêcher les admissions de s’encrasser et de soutenir la longévité du moteur.

Relativement plus de stations dans l’urbain de densité intermédiaire

Les stations-services sont relativement plus fréquentes dans les territoires de densité intermédiaire et dans le rural autonome. Ces territoires comptent respectivement 36 et 33 stations pour 100 000 véhicules contre 29 en moyenne dans la région.

Les volumes de carburants distribués y sont probablement plus faibles que dans les zones plus urbanisées. Dans les territoires de densité intermédiaire, la forte concentration des automobilistes favorise l’implantation des points de distribution en carburant. Dans le rural autonome, les automobilistes sont dispersés sur de vastes territoires et ces points doivent également être nombreux et dispersés pour répondre aux besoins des consommateurs.

Des prix à la pompe légèrement moins élevés dans l’urbain

Les territoires urbains denses, composés surtout de Dijon, Besançon, Montbéliard et Belfort, sont les moins équipés en stations-services. On en compte 18 pour 100 000 véhicules. Elles sont peu souvent liées aux grandes surfaces, lesquelles sont surtout implantées dans les périphéries des villes. En fait, leur activité principale, voire unique, est la distribution de carburant. Pour être rentables, ces stations sont souvent localisées le long d’axes majeurs pour bénéficier d’un flux important d’automobilistes. Ce sont celles qui offrent la plus grande variété de carburants (3,6 types de carburant en moyenne). Les prix du gazole et du SP95 sont globalement un peu plus faibles dans l’urbain dense qu’ailleurs, notamment 1 à 2 % moins chers que dans le rural autonome. Dans l’urbain dense, les stations-services sont concentrées sur des territoires peu vastes, relativement proches les unes des autres, ce qui les place directement en concurrence. Elles peuvent pratiquer des prix plus bas car elles tirent parti de volumes vendus plus importants.

Les prix moyens varient de près de 3 % d’une zone d’emploi à l’autre

Les écarts de prix sont un peu plus importants à l’échelle des 21 zones d’emploi de Bourgogne-Franche-Comté. La présence de points de distribution proposés par les grandes surfaces limite néanmoins ces écarts.

D’une zone d’emploi à l’autre, ces différences de prix observées dans l’ensemble des stations-services sont de 4 % en moyenne pour l’E10, 3 % pour le gazole et le SP95 et 2 % pour le SP98.

Cela représente une différence de 4 à 6 centimes d’euros au litre.

Par exemple, les prix pratiqués dans les zones d’emploi de Montbéliard et Autun sont inférieurs de 3 % en moyenne à ceux des zones d’Avallon et Châtillon-Montbard.

La forte présence de stations de grandes surfaces dans la zone peu étendue de

Montbéliard favorise la concurrence et des prix moins élevés.

Cependant, les zones d’emploi sont généralement plus vastes et les consommateurs ont tendance à s’approvisionner au plus proche de leurs trajets. Aussi, sur des territoires moins étendus, les écarts de prix sont plus marqués. Ils varient ainsi de 6 à 9 % en moyenne d’une intercommunalité à l’autre.

Les prix des carburants sont, par exemple, significativement moins chers sur Valdahon et Fleurey-sur-Ouche et plus élevés sur Cluny et Montbard : 7 % d’écart pour le SP98, 5 % d’écart pour le gazole et l’E10 et 3 % pour le SP95.

David Brion (Insee)

 

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