jeudi 25 avril 2024

 

Candidat à la 1re circonscription de Saône-et-Loire, Patrick Monin et sa suppléante Catherine Amaro étaient à Mâcon mercredi soir, devant 130 personnes pour leur dernière réunion publique.

Plusieurs personnalités étaient également présentes pour apporter leur soutien : Bruno Bernard (EELV) président de la métropole du Grand Lyon, Jérôme Durain, sénateur PS de Saône-et-Loire, Stéphen Kerckhove, directeur général de l'association Agir pour l'environnement, Claire Mallard, présidente du groupe Écologistes et solidaires au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Nicole Eschmann, militante écologiste, ancienne conseillère régionale pour les Verts et coprésidente du comité de soutien de Patrick Monin , Ève Comtet Sorabella, présidente du groupe Mâcon Citoyens au conseil municipal de Mâcon, ou encore Thierry Grosjean, ex porte parole France Nature Environnement 71.

Ils ont dit…

Nicole Eschmann, première intervenante, a évoqué les problématiques des secteurs de la santé, l'éducation, l'environnement et la souffrance de la population : « L'environnement est le combat du siècle. Voter c'est beaucoup mais ce n'est pas tout. »

Claire Mallard est revenue sur la campagne intense menée par Patrick Monin et ses qualités : « Patrick, tu as su fédérer autour de toi. Cette campagne reflète ta personnalité si efficace pour la transformation écologique de notre territoire. »

Jérôme Durain était présent à trois titres, l'ami, le militant et le parlementaire : « Le Parti socialiste est au cœur de la gauche. Je représente tout le parti socialiste ce soir... J'ai hâte de travailler avec Patrick Monin sur la réhabilitation du travail parlementaire. Le travail de terrain et le travail tout court feront de Patrick Monin un très bon député pour cette circonscription. »

Ève Comtet Sorabella a renchéri : «  Elisabeth Borne ne fera rien pour diminuer la pauvreté et permettre l'accès à une nourriture saine... La psychiatrie demeure le parent pauvre de la santé. Les salariés du secteur alimentaire ne sont pas les mieux lotis... Macron parle de décisions de rupture, mais où sont-elles ? La rupture, ce sera les 12 et 19 juin. Patrick doit être élu pour ses compétences, sa culture, son empathie afin qu'une majorité inverse la tendance politique ».

Thierry Grosjean, 50 ans de militantisme, est revenu sur les enjeux globaux : biodiversité, réglementation climatique et s'est dit : « en avoir assez des discours, il faut maintenant agir pour l'environnement mais pas n'importe comment. »

Bruno Bernard a cité les changements apportés à Lyon : « Nous avons pu en deux ans, démontrer qu'une majorité composée de socialistes et d'écologistes peut fonctionner et changer le quotidien des habitants. »

Catherine Amaro a dénoncé la situation de l'emploi, la précarité croissante de la population et l'écologie en souffrance avant de développer quelques priorités pour changer la vie et protéger le climat.

 

 "Oui, l’urgence sociale est profonde"

Patrick Monin a ensuite pris la parole :

« Beaucoup d’entre vous me connaissent, et savent que je suis issu de ce territoire, que je suis maire d’une commune rurale depuis 14 ans, que je suis semblable à beaucoup de ses habitants, dont je connais bien les problèmes. Comme Catherine Amaro, je veux faire de cette ressemblance et de cette intimité la première force d’un député. Car j’ai toujours privilégié l’écoute et le respect des différents acteurs du territoire.

Par cette ressemblance et cette écoute, je veux, avec Catherine Amaro, pouvoir porter la parole des citoyens sans la confisquer. Trop de députés se comportent comme les représentants locaux du gouvernement. Alors qu’est-ce qu’un député ? C’est un homme qui participe à l’élaboration de la loi, à son vote. Qui contrôle le gouvernement auprès de qui il représente une partie du peuple.

Député, je m’engage donc à user de l’expérience et de l’intelligence collectives de notre territoire pour nourrir la politique nationale. Et pour cela, je crois qu’il faut remettre les citoyens au cœur de la vie législative du pays. C’est pour cela que nous souhaitons que la permanence législative puisse sillonner le territoire plutôt que d’être fixée à Mâcon. C’est pour cela aussi que nous souhaitons mettre en œuvre des ateliers législatifs où chaque citoyen pourra, dans une discussion commune, apporter sa pierre à l’édifice – et je porterai cette parole. C’est à cette condition qu’on réconciliera tous les Français avec les élections et la politique ! Qu’on suscitera l’envie de s’impliquer.

Ce message démocratique de la NUPES, nous devons saisir l’occasion de ces législatives pour le porter haut et fort : il est temps de mettre fin à la monarchie présidentielle, et particulièrement celle d’Emmanuel Macron. On le sait, on le sent tous, ces 5 dernières années ont été un désastre social et écologique. Quoiqu’il en dise, et quels que soient les mots qu’il reprend à la gauche – planification écologique, CNR, démocratie participative – il est un Président autoritaire, le président des mieux nantis et le restera !

Mais la politique n’est pas là pour servir les puissants ! Ils ont montré leur incapacité à résoudre nos problèmes écologiques et sociaux. Elle n’est pas là non plus pour encourager les rapports de domination sur les femmes, les hommes et la nature – l’exploitation du vivant jusqu’à épuisement de nos conditions de vie ! Nous voulons une politique qui apaise les relations entre les hommes, les femmes et la nature – nous voulons une société de coopération et de solidarités. À celles et ceux qui aiment nous caricaturer, parce qu’ils craignent l’espoir que nous portons, je réponds que nous voulons débloquer les forces paisibles du pays, la créativité et la richesse des initiatives citoyennes, pour que chacune et chacun tire profit des expériences locales fructueuses pour l’environnement, pour la qualité de nos vies, pour le développement des solidarités.

Alors que faire lorsque les citoyens nous aurons confié l’assemblée ? Et oui…

Et bien traiter les problèmes que nous connaissons tous, mais le faire enfin avec le réalisme, le courage et l’ambition que nous impose l’urgence écologique et sociale, et qui caractérisent la gauche.

Oui, nous rencontrons une urgence écologique : le GIEC ne cesse de nous le dire, et ne nous laisse plus que trois années pour éviter le pire. Alors cessons de réduire cet enjeu à trois formules et deux pensées toutes faites. Prenons à bras le corps cette indispensable évolution des modes de vie et des techniques qui nous attend. Il n’est plus temps de regarder ailleurs ou de se livrer aux angoisses : mais d’entreprendre tous cette tâche grandiose, de rejoindre avec enthousiasme celles et ceux qui s’y engagent déjà – de fonder un nouveau contrat social et écologique pour la France. C’est pour cela que nous souhaitons relever les ambitions climatiques avec pour objectif une baisse de 65 % des émissions en 2030. Ou encore créer un Conseil de la planification écologique, pour superviser et mettre en œuvre un plan que nous construirons tous ensemble. Ou encore constitutionnaliser la règle verte, et porter tant d’autres mesures écologiques.

Certes, on le répète à l’envie, il y a un problème de pouvoir d’achat en France. Mais qui, sinon la NUPES, sait l’envisager sérieusement ? Plus de 10 millions de françaises et de français vivent sous le seuil de pauvreté. La moitié des Françaises et des Français possèdent la quasi-totalité du patrimoine. Oui, l’urgence sociale est profonde. Le Conseil National de la Résistance avait mis en place les outils de redistribution que les gouvernements n’ont eu de cesse de détruire ces vingt dernières années. Voilà sans doute pourquoi la dernière valse des mots à la mode, dans la Macronie, voudrait renouer avec les lettres du CNR, en promettant un Conseil National de la Refondation. Qui en doute ? Cette nébuleuse connaîtra le même sort que le Grand Débat ou la Convention Citoyenne, quelle que soit la qualité des propositions qui en ressortiront ! Au contraire, ce sont des mesures concrètes et exigeantes que nous voulons, en créant une allocation d’autonomie jeunesse, en ramenant la retraite à 60 ans, en revalorisant le SMIC à 1500 euros, et au-delà en organisant une grande conférence sociale sur les salaires. Et tant d’autres mesures sociales encore.

Car soyons sérieux, c’est avec l’esprit du CNR, et pas seulement ses lettres, qu’il faut renouer, pour aller plus loin. L’argent public doit servir un intérêt public et les citoyens doivent pouvoir enfin s’en assurer. C’est à cette condition que l’on réconciliera les Français avec l’impôt, et que l’on conduira une politique économique efficace, au service d’une exigence de justice et de solidarité plus haute que jamais !

En plus de ces conquêtes sociales, à retrouver et à poursuivre, il faut aussi, au 21e siècle, savoir quelle richesse nous allons répartir. Qu’allons-nous produire si nous ne pouvons plus habiter nos territoires faute de ressources ? Le courage historique de la gauche portera aussi sur la préservation des milieux, de la qualité de l’air que l’on respire, de la nourriture que l’on mange, de l’eau que l’on boit.

C’est un double combat, écologique et social, pour le pouvoir de bien vivre, un double combat à mener de front ! C’est à cette condition qu’on réconciliera la société tout entière avec la transition écologique.

L’urgence sociale et l’urgence écologique sont le fruit d’un même système prédateur, et ses victimes n’ont pas en payer le prix. Qui, sinon la NUPES, regarde cette réalité en face. Pour les paysans, les ouvriers, les employés, les chômeurs, tout effort écologiquement payant doit donc être économiquement payant. Et pour tous les acteurs du pays, toute mesure, toute décision, toute disposition juridique doivent enfin être évalués en bien-être pour chacun, pour que notre société entre enfin dans un 21e siècle de la justice sociale et environnementale.

Je serai le député de la justice sociale, économique, environnementale. Je serai le député des valeurs de notre république, défendant la liberté, l’égalité, la fraternité et la sororité, la laïcité. Je serai ce député à votre écoute pour qu’ensemble nous bâtissions les lois ou les amendements. Je serais ce député. Je sais pouvoir compter sur vous. Vous pouvez compter sur moi. »

Un concert avec des chants engagés a clos la soirée.

M. A.

Photos © Maryse Amélineau

Nicole Eschmann : « Nous voulons être des acteurs du grand changement climatique »

Claire Mallard : « Le 20 juin, une majorité d'écologistes de gauche renouvellera la pratique démocratique »

Stéphen Kerckhove : « Etre écologiste c'est être dans l'urgence. SVP changeons, changeons, c'est maintenant ! »

 

 Jérôme Durain : « On ne peut plus se permettre de flotter sur la vie politique et sociale »

Ève Comtet Sorabella : « Je terminerai mon propos sur l'union réussie des partis.

Fort de nous tous, nous allons gagner les 12 et 19 juin »

 

 Thierry Grosjean : « Un autre monde est encore possible mais pas pour longtemps, la lutte ne sera pas facile »

Bruno Bernard : « Nous avons été les 1ers à mettre en place des solutions innovantes avec différents acteurs »

Catherine Amaro a conclu sur une citation de Victor Hugo: « Vous voulez la misère secourue, moi, je la veux supprimée » 

 

Patrick Monin : « Les solutions, on les trouvera ensemble.

Le projets est dans cette coconstruction de la diminution de notre empreinte carbone »

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