Les 5 et 6 février prochains, la ville de Charnay propose une nouvelle exposition collective d’artistes intitulée Les arts du Vieux Temple, regroupant des artistes sur la thématique du recyclage et de la récupération de matériaux.

En guise d'introduction Madame le maire a adressé ses remerciements à Jean-Paul Basset, son adjoint à la culture et à Florence Goyon, responsable du service culturel pour leur travail dans l'élaboration de ce dossier.

« Les Arts du Vieux Temple est une exposition temporaire. Cette fois, l'exposition est un travail collégial mené avec les trois artistes qui avaient exposés en mai dernier. Notre commune a dédié la salle du Vieux Temple à la culture. C'était la volonté d'une politique culturelle de la ville d'avoir un lieu culturel », a déclaré Christine Robin, maire de Charnay.

Jean-Paul Basset a précisé qu'à la suite au succès rencontré lors de la première édition de l’exposition Les arts du Vieux Temple en mai 2021, lors de laquelle Cathy Marche Millet, Fabien Petiot et Daniel Garaudet avaient exposé, la ville a souhaité organiser à nouveau cette manifestation culturelle dédiée aux arts plastiques au sens large (arts visuels, photographie, sculpture ...).

Deux expositions sont donc programmées cette année, une en février et une autre au mois de mai.

Les Arts du Vieux Temple, une galerie éphémère initiée par la ville

Cette galerie éphémère a pour vocation de réunir le temps d’un week end des artistes locaux ou régionaux, professionnels ou amateurs afin de faire connaître leur travail et leur engagement artistique. Elle permet ainsi aux artistes de se rencontrer et d’échanger et leur offre un lieu de rencontre avec le public, de diffusion et d’exposition.

La ville a souhaité mettre en place un collectif pour l’organisation des expositions à venir.

Aussi, un groupe de travail s’est constitué, composé de Jean-Paul Basset, adjoint en charge de la culture, Maguy Monnery, conseillère municipale dédiée à la culture, de Cathy Marche Millet, Fabien Petiot et Daniel Garaudet et de Florence Goyon, responsable du service culturel.

Chacun dans son domaine apporte ainsi son expérience et ses connaissances.

« Ce qui nous semblait intéressant, c'était de réunir des artistes amateurs et professionnels », indique Florence Goyon. « Ce collectif mixte ainsi les points de vue sur l'Art. Nous avons choisi des artistes régionaux qui ont des projets et une vision de l'art assez proche. »

Pour cette nouvelle exposition, le collectif a cherché à réunir des artistes puisant leur inspiration autour d’un même fil conducteur, une même thématique.

Des différentes rencontres et échanges, le thème du recyclage et de la récupération de matériaux s’est imposé.

L’exposition du 5 et 6 février

Elle s'intitule « Quand le déchet devient une oeuvre d’art ». 

Et si l’éveil des consciences sur l’importance du recyclage passait par... l’art contemporain ? C’est le pari créatif des trois artistes professionnels qui ont été choisi, Miguel Correia, G ko et Eric Clavel.

Pour eux, rien ne se perd, tout se transforme. Recycler, réemployer, sur-cycler sont les objectifs qui guident leurs créations. S’appropriant et s’inspirant des objets de notre quotidien, parfois trouvés, parfois cassés, ces trois artistes offrent une deuxième vie à nos détritus en les détournant en œuvres sensibles et originales. Ils nous invitent à avoir un autre regard sur les choses, mais aussi à écouter ce que ces objets ont à nous dire. C’est un moyen privilégié pour transmettre des messages, avec de la poésie, de l’humour ou de l’ironie, de l’esthétisme.

Devenues oeuvres d’art, ces matériaux et déchets retrouvent alors grâce à nos yeux et nous invitent à une prise de conscience collective et individuelle en nous sensibilisant à l’impact direct ou indirect de la sur-consommation sur notre vie future.

Les Artistes

Artiste multidisciplinaire, Miguel Correia, musicien et artiste plasticien, est un homme engagé, tourné vers notre société de sur-consommation. Artiste autodidacte, il développe depuis 5 ans une technique originale de fixation de l’oxydation sur des toiles, de la pierre, ou du bois. Récupérateur d’objets cassés, il les met en valeur pour créer des œuvres d’art sensibles. Ses toiles sont des empreintes, des radiographies du temps passé, littéralement « peintes » par la rouille des objets du monde industriel.

Une autre manière de donner sens à la matière sans cesse abandonnée par l’homme.

Avec le sculpteur G KO, masques africains, figures animalières ou humaines, chacune de ses sculptures nous interroge comme des totems initiatiques. Son atelier est un temple-laboratoire où comme la vie, G Ko fait renaître à grands renforts d’objets recueillis, recyclés, transformés, des œuvres plus vivantes que jamais.

Ingénieur autant qu’ingénieux, il laisse s’exprimer ses œuvres sans jamais leur couper la parole. Il emprunte seulement à notre humanité les traces qu’elle laisse pour en faire le chemin artistique de nos inconsciences.

Sculpteur sur bois et métal, artiste autodidacte, récupérateur de matériaux, la passion d’Éric Clavel est de marier le bois et le métal pour leur donner une nouvelle vie, leur insuffler sa propre inspiration.

Ses sujets sont tirés essentiellement du monde animal, des chevaux, des taureaux ou des singes... auxquels il redonne vie.

Personne ne peut rester indifférent devant les yeux animés de ses sculptures animalières, les moments de tendresse captés, le dynamisme et l’énergie qui y circule.

L’ouverture au public

L’exposition est ouverte au grand public le samedi 5 et le dimanche 6 février de 14h à 18h. Les artistes seront présents et se relayeront afin d’accueillir les visiteurs. L’entrée est libre et gratuite.

Avec cette galerie éphémère, la ville souhaite rendre accessible l’art contemporain et sensibiliser d’autres publics. Dans cet objectif, l’exposition sera ouverte le vendredi après-midi aux enfants des écoles, mais aussi aux résidents de la RPA Les Charmes ou de la RDAS par exemple. Ils pourront venir découvrir en petit comité les œuvres et échanger avec les artistes.

Le vernissage de l’exposition aura lieu le vendredi 4 février à 18h30 en présence des trois artistes.

M.A.