Le 30 mai nous diffusions un communiqué de l’UL CGT Mâcon (ici) annonçant la publication d’un avis de recherche concernant le député de la 1ère circonscription de Saône-et-Loire, ville de Mâcon. Benjamin Dirx ainsi « porté disparu », à prendre certes sur le ton de l’humour, mais peut-être pas seulement aux dires et réflexions de plusieurs associations et organisations mâconnaises (Femmes Solidaires, A.M.i 71, ATTAC, Union locale CGT, CFDT, LFI, LSR, GRS, PCF, PS et EELV). Décider ainsi de l’interpeller publiquement en distribuant pendant une semaine des “avis de recherche” qui appelaient à une “cérémonie” qui a eu lieu ce vendredi 2 juin au pied de la statue de Lamartine.
Lors de ce rassemblement, ont été proposés à la signature des mâconnais et des mâconnaises des exemplaires d'une lettre demandant au député de voter pour la loi du groupe Liot destinée à abroger la réforme des retraites le 8 juin prochain. Les lettres paraphées seront déposées à la permanence du député. Nous publions le contenu de cette lettre ci-dessous :
Monsieur le Député,
Depuis 5 mois que l’épisode « retraites » a commencé, la situation politique de notre pays, d’abord très tendue, devient explosive. Le gouvernement est passé en force avec sa réforme des retraites, contre l’avis de la majorité des salarié.e. s, d’une immense partie de la population et de toutes les organisations syndicales. De plus, il a choisi une voie législative très discutable (modification de la loi de financement rectificative de la Sécurité sociale) qui limite le temps de débats au parlement… Toucher à la retraite des Françaises et des Français est un sujet sensible qui mérite un vrai débat, et non un véritable passage en force ! N’étant pas sûr d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale, le gouvernement a ensuite esquivé le vote en utilisant le tristement trop célèbre article 49,3, puis s’est dépêché de promulguer la loi dans la nuit…
ON VOIT BIEN QUE LE PROCESSUS DEMOCRATIQUE A ETE SERIEUSEMENT BAFOUE.
Mais le Président de la République et le gouvernement espéraient que cela s’arrêterait là, et que, même mal passé, le problème était réglé… Or, il n’en est rien ! Le Président de la République, comme les membres du gouvernement, ne peuvent plus quitter l’Élysée ou leurs ministères sans trouver face à eux des citoyen.ne.s très en colère, l’exprimant le plus souvent simplement en tapant sur des casseroles. Les femmes et les hommes politiques de notre pays se lamentent après chaque élection du taux d’abstention qui monte, qui monte… Or, cet épisode politique ne peut que multiplier cette défiance citoyenne ! Les femmes et les hommes politiques de notre pays se lamentent après chaque élection de la montée de l’extrême droite… Or, cet épisode politique va naturellement alimenter cette escalade, ce sentiment de « tou.te.s pourri.e.s » que l’on nous promet pourtant régulièrement de combattre !
Je n’irai pas plus loin, mais la situation est vraiment très dégradée. On sait maintenant que l’on doit respecter le « Quand c’est NON, c’est NON », même dans la vie politique.
Il reste cependant une opportunité pour sortir de cette ornière :
C’EST DE VOTER LE 8 JUIN POUR LA PROPOSITION DE LOI D’ABROGATION DE LA REFORME DES RETRAITES.
Quel que soit votre avis sur la réforme, il est évident que, si elle n’est pas retirée, elle va laisser une fracture dramatique dans notre pays. Le 8 juin, vous pouvez, en votant cette proposition de loi, porter la parole des électrices et électeurs de votre circonscription et essayer de ramener un peu de concorde dans notre pays. C’est une grande responsabilité, mais je vous demande solennellement de voter pour cette proposition de loi.
Veuillez recevoir, Monsieur le Député, mes salutations citoyennes.
Un trentaine de personnes se sont ainsi retrouvées esplanade Lamartine pour aussi appeler à rejoindre l’intersyndicale (CFDT-CGT-FO-SOLIDAIRES-FSU-MNL) lors de le prochaine journée d’action du mardi 6 juin afin de maintenir la pression pour un refus de la réforme des retraites avec un appel à manifester (soit deux jours avant l'examen par l'Assemblée nationale de cette proposition de loi).