Ce lundi 29 septembre, le conseil municipal s'est réuni à la mairie de Charnay. L'ordre du jour étant allégé, les élu.e.s ont eu a examiner et adopter 8 rapports.
Madame le Maire a évoqué un ordre du jour à la fois technique et stratégique, puisqu’il touche aussi bien à la gestion quotidienne de la collectivité qu’à l’avenir de la commune. Et mentionné deux délibérations importantes de ce soir : le recensement de la population en 2026 et la révision générale du Plan Local d’Urbanisme (PLU).
Recensement 2026 de la population
Le dernier a eu lieu en 2020. Cette « photographie » de la population sert de base aux chiffres de population légale publiés chaque année par l’INSEE. Il ne s’agit pas seulement de compter les habitants. Les données recueillies permettent de mieux connaître la population, ses besoins en logements, équipements et services, et elles conditionnent également une partie des dotations financières de l’État. Elles orientent les politiques locales et influencent directement les capacités d’action d'une commune.
À Charnay, le prochain recensement se déroulera du 15 janvier au 15 février 2026. La commune doit recruter 19 agents recenseurs, encadrés par un coordonnateur principal et un adjoint. L'élue encourage les Charnaysiens à leur réserver le meilleur accueil.
Prescription de la révision générale du PLU
Le plan local d’urbanisme est un document de planification qui, à l’échelle de la commune, traduit un projet global d’aménagement et d’urbanisme à travers diverses thématiques (économie, social, environnement, habitat, mobilités, équipements, activités, etc.) et les règles d’aménagement et d’utilisation des sols qui en découlent.
« Le PLU en vigueur à Charnay date de 2010 et bien qu’il ait connu plusieurs modifications, il nécessite aujourd’hui une révision générale », a indiqué l'édile.
Cette révision est indispensable compte tenu de l'évolution de la commune. La municipalité entend préserver ce qui fait l’âme de Charnay.
La révision du PLU sera également l’occasion d’intégrer les évolutions législatives, les orientations du SCoT du Mâconnais Sud Bourgogne récemment approuvé, ainsi que les enjeux de transition écologique et de résilience face aux aléas climatiques.
Le rôle de la commune est d’adapter ces évolutions aux réalités concrètes du territoire, en tenant compte de ses spécificités locales et de son identité.
Conformément à la loi, cette démarche s’accompagne d’une large concertation.
Et Christine Robin de souligner que :« Le projet soumis ce soir prévoit une large concertation : affichage en mairie, Informations sur le site Internet de la ville et dans les publications municipales, registres de participation, réunions publiques, ateliers avec les acteurs locaux. Chacun pourra s’exprimer, chacun pourra contribuer. Car l’urbanisme, ce n’est pas seulement l’affaire des techniciens et des élus, c’est l’affaire de tous les habitants.»
Deux élus de l'opposition se sont exprimés. L'un en rappelant l'importance de raisonner en local se demande sur le diagnostic territorial, que faut-il prévoir en services publiques ? Avant d'ajouter la pertinence d'engager une réflexion sur les modes collectifs et durables.
L'autre en évoquant trois points essentiels, s'interroge sur le timing.
Le premier : « Est-il judicieux de prévoir le PLU proche d'une élection importante, il serait préférable de le décaler après les municipales. »
Le deuxième : La consultation de la population doit être claire et précise, attention de ne pas confondre conforme et compatible. Le PLU doit être compatible avec le ScoT et non pas conforme.
Le troisième : que le vote porte sur chaque point et non sur un vote global. La réponse du maire a été négative.
Enfin, un point d’information a été ajouté à l’ordre du jour : la fibre optique. La municipalité agit comme elle le peut, en mettant la pression nécessaire sur l’opérateur pour accélérer les raccordements et lever les blocages. Elle tient aussi à jouer pleinement son rôle de facilitateur auprès des habitants, afin de leur donner les clés pour comprendre ce déploiement et savoir comment obtenir concrètement la fibre à leur domicile.
Maryse Amélineau