Communiqué :
Une nouvelle baisse des « coûts contrats » menace 100 % des formations aux métiers de l’artisanat.
Depuis le mois de juillet, le réseau des CMA et la CMA de Région Bourgogne Franche-Comté alertent sur les risques que représentent cette baisse pour le secteur de l’artisanat. Ce qu’il faut bien comprendre ici, c’est qu’aujourd’hui notre outil de formation fonctionne, fait l’objet d’investissement et permet de former à des métiers rares, en proximité, parce que ces formations qui sont déficitaires restent minoritaires. Les marges qui existent nous permettent d’équilibrer la charge qu’elles représentent. Demain, cela pourrait ne plus être le cas.
Concrètement, cette nouvelle baisse se traduirait par :
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Une baisse de près de 8 % du financement des formations emblématiques de l’artisanat de premier niveau (CAP)
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Ce qui signifie que 57 % des formations deviendraient déficitaires
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Ce qui représenterait 55 % de l’effectif des apprentis
Par exemple :
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Demain les CAP de boulanger, de charcutier, de peintre en carrosserie, de plombier, de coiffeur ou en esthétique deviendraient déficitaires.
Les conséquences de la baisse annoncée seraient absolument désastreuses pour nos CFA en Bourgogne Franche- Comté.
Le réseau des Chambres de métiers et de l’artisanat tire la sonnette d’alarme sur l’avenir de la formation par apprentissage dans l’artisanat. La baisse des niveaux de prise en charge des « coûts contrats », envisagée par le gouvernement, et susceptible d’entrer en vigueur dans les tous prochains jours, menace clairement le modèle de cette voie d’excellence.
À court terme :
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Baisse de la qualité des formations
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Arrêt des formations à faibles effectifs et déjà fortement déficitaires
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Fermeture des CFA de proximité
À moyen terme :
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Impossibilité de poursuivre les formations déficitaires (majoritaires)
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L’appareil de formation est menacé
Pour le réseau des CMA, l’incompréhension est totale au regard :
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Du besoin de main d’oeuvre et de compétences des entreprises artisanales
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De l’enjeu que représente la reprise d’entreprise
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De la volonté affichée par le Président de la République d’atteindre le million d’apprentis à l’horizon 2027
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Et de l’objectif fixé par le gouvernement de favoriser les premiers niveaux de formation qui ont la plus forte plus-value en matière d’insertion dans l’emploi
En tant que plus grand CFA de la Région BFC, avec plus de 2 600 apprentis, les conséquences de la baisse des NPEC serait désastreuse pour l’outil de formation, pour le territoire Bourgogne – Franche-Comté et pour nos jeunes.
Emmanuel Poyen, Président de la CMA de Région Bourgogne Franche- Comté
Face à cette menace, le réseau des Chambres de métiers et de l’artisanat et la CMA de Région Bourgogne Franche-Comté demandent instamment au gouvernement :
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Un report de cette baisse
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Et réitère son appel à lancer une véritable concertation sur le financement durable de l’apprentissage en France