« Clément Turpin, l'arbitre français de la demi-finale aller de la Ligue des champions entre le Bayern Munich et le Real Madrid (2-2), a été à la hauteur de l'évènement prenant des décisions justes et au bon moment sans avoir besoin du VAR. » Voilà ce qu’annonçait le journal l’Équipe reconnaissant les valeurs de cette star planétaire du corps arbitral.
Il y a aussi cette manchette de RMC Sport/BFM : « BAYERN-REAL : ce que la France a de mieux à offrir, la prestation de Turpin saluée aux 4 coins du monde »
La presse est unanime à propos de Clément Turpin, qui vit en Saône et Loire. Il est une star de l’arbitrage. Il était donc naturel que Nicolas Freycon, président du CBBS, l’invite à l’une des soirées Carré Or qui réunit et fédère tous les partenaires du Club.
Clément Turpin, avec une grande simplicité, confie : « quand j’étais plus jeune, j’étais timide, presque introverti, et puis pousser la porte de la formation d’arbitre m’a fait acquérir du caractère, une posture, ces mêmes dispositions qui vont construire votre vie. » C’est ce qu’il disait récemment aux collégiens et lycéens du bassin minier, lui qui a côtoyé le collège Jean Moulin et le lycée Parriat de Montceau, ville où il est licencié au FCMB.
L’arbitre international, avec une dynamique aisance et un calme équilibré, porte donc en lui une passion mais surtout une philosophie de son rôle d’arbitre.
Ce jeudi soir à la Cité des Vins, devant un parterre de responsables, de managers, de décideurs, il a voulu démontrer combien la prise de décision sous pression est un exercice de haute maitrise qui le rapproche du quotidien des décideurs que sont les entrepreneurs ou responsables.
Plus qu’une conférence avec vidéo, décryptage et commentaires, c’est à une véritable leçon de philosophie que le jeune arbitre s’est livré.
« Gérer les situations extrêmes sous pression, c’est mon travail, mais c’est aussi un peu votre quotidien d’entrepreneurs. » La coupe du monde 2018, 2 milliards de spectateurs et il faut décider si oui ou non l’on accorde le pénalty, c’est un des nombreux exemples qui viennent nourrir la réflexion de la salle.
« Un arbitre c’est un sportif, je fais en moyenne 12,25 km par match et reste contrôlé médicalement en permanence. Un arbitre c’est un juriste, le règlement du jeu doit être connu et appliqué. Un arbitre c’est un médiateur, appliquer une règle c’est la confronter au contexte, entre constat et sanction il existe une part de libre arbitre pour trouver le mariage idéal entre la Loi et la sanction. Un arbitre, c’est enfin un comédien, qui doit rester perméable au contexte émotionnel. »
Les exemples vidéos décryptés font interagir la salle et les échanges deviennent passionnants. « Il faut être vrai dans ce que l’on transmet, le comportement est le ciment du sport ; pour les arbitres, les joueurs, les managers, l’enjeu est identique, i faut savoir prendre ses responsabilités, maitriser les gestes techniques, en favorisant le spectacle. Les erreurs sont inhérentes à la prise de décision par les hommes et les femmes. On commet tous des erreurs mais dans le sport on les partage.
La pression financière est bien là mais la pression humaine est encore plus perceptible, il est important de mettre en œuvre des postures d’autorité… »
Voilà une part de l’exceptionnel moment que Clément Turpin a fait vivre au Carré Or !
La star des stades en ébullition nous a fait partager la force d’un humanisme profond et l’équilibre d’un homme qui vit son métier dans la passion. Merci Clément !
Jean-Yves Beaudot